Philippine Proux | Doctorante

Ancien Membre
Centre Marc Bloch, Friedrichstraße 191, D-10117 Berlin
Email: philippineproux  ( at )  hotmail.com Tél: +49(0) 30 / 20 93 70700

Institution principale : Institut des Sciences sociales du Politique, Ecole Normale Supérieure de Cachan |

Biographie

Depuis 2013 : Contrat doctoral à l'ENS de Cachan

2008-2012 : Master d'histoire contemporaine de l'Ecole Normale Supérieure de Lyon. Sujet de mémoire de M2 d'histoire : Renouveler le catholicisme allemand. Carl Muth et la revue Hochland (1903-1941)

2007-2008 : Licence d'histoire de l'Université Lyon 2

2007 : Admission à l'Ecole Normale Supérieure de Lyon en section histoire

2004-2007 : Classe préparatoire littéraire

2004 : Baccalauréat ES
 

(cotutelle)
Titre de la thèse
La gouvernance urbaine du pluralisme religieux. Une comparaison franco-allemande
Résumé de la thèse

Cette recherche se donne pour objectif d’observer le rôle des communautés et des acteurs religieux dans des quartiers populaires français et allemands, ainsi que la manière dont les institutions et notamment les politiques urbaines intègrent ou non, au niveau local ce nouveau référentiel religieux pluriel. Il s'agira en fin de compte de répondre à la question suivante : dans quelle mesure peut-on parler ou non de nouvelles gouvernances urbaines du religieux ? La notion de "gouvernance urbaine" qui prend acte de la complexification croissante du gouvernement des villes et qui permet « de reconnaître la fragmentation, l’incohérence » en suggérant « de mettre l’accent sur les formes de coordination verticale et horizontale de l’action publique » (Le Galès, 1995) sera utilisée comme une piste
de recherche pour analyser les transformations, mais aussi les permanences de l'action publique.

Pour traiter ce problème, je pars d'un certain nombre d'hypothèses qu'il s'agira de vérifier ou d'infirmer :
Je fais tout d'abord l'hypothèse que, même si les logiques nationale françaises et allemandes, dans une perspective d'institutionnalisme historique, restent très présentes dans l'inclusion d'acteurs religieux aux réseaux de politique publique, ceux-ci sont aussi largement façonnés par des transitions à la fois sociales, politiques et religieuses en cours, qui échappent aux logiques nationales ou contribuent à les transformer.
Pour étudier ce processus de recomposition du rapport politique/religion à l'oeuvre dans les sociétés européennes, je choisis de m'intéresser à deux capitales, Paris et Berlin, et plus précisément d'étudier des quartiers défavorisés de ces grandes villes. Je présuppose en effet que ces quartiers, où les populations issues de l’immigration sont surreprésentées, où les acteurs religieux sont particulièrement actifs et où la notion de pluralisation prend un sens très concret, sont en quelque sorte des cas extrêmes qui viennent bousculer les modèles traditionnels de relation au religieux dans les pays européens. C’est donc probablement un laboratoire d'élaboration de nouvelles normes qu'il s'agira ici d'étudier.
Je choisis enfin de m'intéresser aux points de contact, au niveau local, entre acteurs des politiques publiques urbaines et acteurs religieux. Ces acteurs s'ignorent-ils ? Sont-ils concurrents ? Coopèrent-ils ? Si c'est le cas, dans quels domaines? En étudiant la manière dont les politiques publiques régulent certains problèmes des quartiers avec le religieux, il s'agira de se demander si cette régulation avec est aussi une nouvelle forme de régulation indirecte du religieux.

Directeur de thèse
Anne Wyvekens (ISP/CNRS) & Matthias Koenig (Université de Göttingen)