Dr Arbia Selmi | Assoziierte Forscherin

Ehemaliges Mitglied
Dynamiken und Erfahrungen der Globalisierung
Centre Marc Bloch, Friedrichstraße 191, D-10117 Berlin
E-Mail: arbiaselmi  ( at )  gmail.com Tel: +49(0) 30 / 20 93 70700

Mutterinstitut : EHESS | Position : Docteure en Sociologie | Fachbereich : Soziologie |

Biographie

Arbia Selmi est sociologue du travail et du genre, sa thèse de doctorat en sociologie à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Paris porte sur la mobilisation des femmes syndicalistes pour l'accès aux postes de pouvoir au sein de l'Union générale Tunisienne du travail (UGTT). Arbia Selmi est membre de l'axe "Genre, classe, race" du Centre Maurice Halbwachs à Paris, et depuis octobre 2019, doctorante associée au Centre Marc Bloch à Berlin, elle est membre du pôle de recherche  "Dynamique et éxpériences de la globalisation". Ses recherches se situent à l'intersection de trois champs d'analyse: la soiologie du Genre, la sociologie politique (les mobilisations collectives) et la sociologie des organisations.

Arbia Selmi est une experte en études du genre, et elle est spécialisées dans les études du genre dans les pays Arabes et les questions syndicales, elle est militante féministe engagée des associations luttant pour l'égalité des sexes et contre les violences faites aux femmes en Tunisie.

Lebenslauf als Datei
Titel der Dissertation

la mobilisations des femmes syndicalistes tunisiennes pour l'égalité au sein de l'union générale tunisienne de travail (UGTT) en Tunisie postrévolutionnaire

Zusammenfassung der Dissertation

la thèse portera sur la mobilisation des femmes syndicalistes pour l'acces aux postes de pouvoir au sein de l'union générale tunisienne du travail (UGTT): cette dernière ayant joué un rôle majeur dans l'encadrement des mouvements de protestation en 2010 et 2011. Alors que "la parité" est adoptée pour le champ politique et que le contexte (post) révolutionnaire se caractérise par un renouveau des mobilisations féministes, ce syndicat majoritaire résiste à l'ouverture aux femmes. Fondée sur une ethnographie de longue durée (2012-2019) et complétée par la consultation d'archives et des entretiens biographiques, la thèse expose le déroulement du congrès national de l'UGTT en 2017 à Tunis,  le moment du vote du quota en faveur des femmes  et l'élection d'une femme au bureau exécutif, qui est la première aprés Cherifa Messadi élue en 1952. Il s'agit également de mesurer l'effet du quota et la place des femmes dans le syndicat après la restructuration syndicale qui a eu lieu en 2019. Aussi, cette thèse retrace l'ajustement des stratégies des femmes syndicalistes. Ces dernières s'appuient effectivement de plus en plus sur les associations féministes locales et les organisations internationales. 

Institution der Dissertation
EHESS
Betreuer
Sophie POCHIC

Les mobilisations des femmes tunisiennes pour l’égalité entre identité nationale et croyances : une révolution inachevée ?

Aprés douze ans de révoltes arabes, la Tunisie traverse une décennie de profondes mutations politiques, économiques et sociales, avec pour principaux enjeux l'instauration de la démocratie, la justice sociale, la lutte contre l'éxclusion et les inégalités du genre. Cependant, malgré les avancées significatives en matière de droits des femmes, les tunisiennes ne peuvent pas hériter au même titre que les hommes. Un mouvement féministe pour l'égalité dans l'héritage a alors été crée en 2018 regroupant plus de 60 associations féministes laïques. Ces dernières sont mobilisées contre le mouvement islamiques afin de faire pression sur le gouvernement pour qu'il adopte une loi pour l'égalité dans l'héritage, proposée en 2018. Mais le Parlement tunisien rejette le projet de loi instaurant l'égalité successorale entre les sexes. Cela explique par la culture sociétale patriarcale, la religion et "l'identité nationale" qui est défini dans l'article 1 de la Constitution tunisienne du premier juin 1959 est réitérée en 2014. Ce projet provoque la colère de certaines femmes  qui se sont mobilisées pour l'adoption de ce texte.

Mon projet de recherche répond à la question suivante: "Comment l'identité nationale et les croyances influencent -elles les droits des femmes tunisiennes?".

Cette étude est un croisement entre la sociologie du genre, de l'histoire, des mobilisations, le droit et les études islamiques. J'opterai pour une recherche qualitative et une analyse des archives des associations féministes, afin de comprendre l'influence de l'identité nationale et les croyances, de la culture sociétale et du droit dans la création d'inégalités successorales pour les femmes mais aussi dans l'instauration d'une égalité effective dans tous les domaines  dans la Tunisie post-révolutionnaires.