M. Olivier Lipari Giraud | Assoziierter Forscher

Mobilität, Migration und räumliche Neuordnung
Centre Marc Bloch, Friedrichstraße 191, D-10117 Berlin
E-Mail: olivier.a.giraud  ( at )  cnrs.fr Tel: (+49) 030 / 2093 / 70733

Mutterinstitut : Lise CNRS | Position : Directeur de recherche CNRS | Fachbereich : Politikwissenschaft |

Biographie

Political scientist and sociologist, Olivier Lipari Giraud specializes in comparative policy analysis, particularly in the area of social policy: long-term care (disability, ageing), employment, training, access to social rights.

He was a member of the Centre Marc Bloch from 2004 to 2010. During this period, he was a visiting researcher at the Wissenschaftszentrum Berlin, and a lecturer at the Freie Universität (Otto-Suhr-Institut). A member of the Lise CNRS, Paris (https://lise-cnrs.cnam.fr/), he now teaches every year at the University of Milano Biccoca. He is a research associate at the Centre Marc Bloch, Berlin, and co-leads with Nikola Tietze the ANR-DFG AccessPlus project: https://accessplus.hypotheses.org/

Institution der Dissertation
LISE CNAM

ACCESS-PLUS - L'accès aux droits sociaux en France et en Allemagne : inégalités et discriminations, genre et migrations dans les jeux d'échelles de l'espace européen.

Notre projet analyse l’influence de l’européanisation (depuis 1957) sur les conditions de l’accès aux droits sociaux et aux prestations sociales des femmes et des migrants en France et en Allemagne, en transformant les combinaisons entre répertoire de la compensation des inégalités sociales et de la lutte contre les discriminations. Nous faisons l’hypothèse que la citoyenneté sociale comme (i) récit portant sur la cohésion sociale, (ii) relation entre participation des individus et protection sociale et norme statutaire, et (iii) rapport aux échelles territoriales du pouvoir constitue une clé d’analyse innovante de l’accès aux droits sociaux et prestations sociales. La France et l’Allemagne sont choisies car elles sont dotées de traditions de citoyenneté sociale contrastées, se combinant différemment à l’européanisation. En France, elle est centrée sur la notion d’égalité abstraite et d’intégration sociale universelle qui admet cependant des différenciations en fonction de statuts sociaux mais aussi de ciblages dans l’action publique concrète. En Allemagne, la citoyenneté sociale repose traditionnellement sur l’appartenance à une communauté socio-culturelle. Elle est déléguée à des instances intermédiaires et admet plus de disparités dans un espace décentralisé. Les dynamiques des inégalités et des discriminations dans l’accès aux droits et aux prestations sociales seront étudiées au prisme de la situation des femmes et des migrants car il s’agit, dans les deux pays, de populations historiquement marginalisées à la fois sur le marché du travail et dans le contexte de systèmes de protection. Le domaine des minimas sociaux et celui de la formation et promotion professionnelle constituent la base de nos études empiriques, organisées autour de trois étapes principales. Premièrement, nous proposons, sur la base de sources primaires, une socio-histoire (i) de la problématisation de l’accès aux droits, (ii) des codifications juridiques et (iii) de l’instrumentation de l’action publique dans les domaines des inégalités et des discriminations de genre et celles liées au statut migratoire en France et en Allemagne. Deuxièmement, nous dressons, sur la base de sources primaires (entretiens et analyse documentaires), un bilan de la définition et de la régulation de l’accès aux droits et aux prestations sociales à l’échelle européenne. Troisièmement, nous analyserons les effets des processus d’européanisation sur la définition des droits sociaux et des prestations sociales dans les deux Etats membres, spécifiquement autour de la question de l’accès aux droits des deux populations retenues. Nous analyserons ces effets suite aux directives européennes anti-discrimination (2000) dans les deux pays. Le projet s’attache à relever les transformations, convergences et obstacles à la fois dans la codification juridique et dans l’instrumentation de l’action publique qui a pour but de compenser les inégalités et de lutter contre les discriminations.

Trajectoires des modèles nationaux

30.Juni 2012

Olivier Lipari Giraud , Dupré, Michèle / Lallement, Michel

Edition: Peter Lang
Collection: Travail & Société - Work & Society - Band 71
ISBN: 978-90-5201-863-8 br.

Tout militait jusqu'il y a peu en faveur de la disparition des États-Nations. La globalisation n'a-t-elle pas rendu les frontières bien illusoires ? Que peuvent donc faire les gouvernements face à des acteurs économiques et des marchés financiers qui se gaussent des règles et des réalités nationales ? Sur un versant plus positif, l'Europe a nourri l'espoir d'un espace commun qui transcende les intérêts des nations. Les crises de 2008 et de 2011 ont ruiné cette espérance et redonné droit, en dépit de négociations précipitées, aux égoïsmes nationaux et aux rapports de force. Et si, par-delà les récentes péripéties d'un capitalisme en crise, les modèles nationaux n'avaient jamais cessé de suivre des sentiers de développement qui leur sont propres ?
Ce livre explore cette hypothèse iconoclaste, qui vient de trouver ces dernières années une actualité inattendue. Il s'instruit pour cela d'une comparaison systématique des nouvelles réalités qui caractérisent l'Allemagne et la France, ce vieux couple en perpétuelle recomposition. Il met plus exactement l'accent sur les transformations à l'oeuvre sur moyen terme dans le champ du travail, de l'emploi, des relations professionnelles et de l'action publique. Il apparaît à l'évidence que, si elles peuvent expliquer certaines options d'aujourd'hui, les oppositions anciennes ont désormais fait long feu. En dépit d'injonctions et de tendances qui leur sont communes (la flexibilité, la décentralisation, la financiarisation, etc.), l'Allemagne et la France se sont transformées selon des rythmes et des modalités qui continuent de différencier ces deux pays.
L'examen est mené par des contributeurs issus d'horizons variés. Ils sont allemands, français, anglais et américains mais aussi économistes, historiens, politistes et sociologues. À partir de terrains et de perspectives dont ils sont spécialistes, tous proposent de réviser sans complaisance l'intérêt de la notion de modèle national. À condition d'être utilisée dans une perspective dynamique, celle-ci s'avère utile pour appréhender les transformations de nos temps présents et pour nous aider, également, à repenser celles d'hier.
Inhalt

Contenu :

Michèle Dupré/Olivier Giraud/Michel Lallement : Introduction. Les modèles nationaux en débat. Des perspectives analytiques aux enjeux de démocratie - Frédéric Rey : Qu'est-ce qu'un modèle ? Définitions, usages et enjeux - Antoine Bevort : La tradition sociologique et le modèle social français - Michèle Dupré : Contribution et réactions de la sociologie industrielle allemande à l'institutionnalisation de la Mitbestimmung im Unternehmen - Gilles Pollet : Sociogenèse de l'État social français. La société civile contre - ou tout contre - l'État ? - Hartmut Kaelble : Les relations entre sociétés française et allemande depuis 1945 - Catherine Marry : Les comparaisons France/Allemagne au prisme du genre. Pour une critique des modèles nationaux - Sabine Rudischhauser : Les conventions collectives, regards croisés sur la fondation des modèles sociaux - Michèle Dupré/Olivier Giraud/Michèle Tallard/Catherine Vincent : Dynamique d'institutionnalisation des rapports de pouvoir dans l'entreprise en France et en Allemagne (1945-1982) - Ingrid Artus : À l'ombre des institutions. Les entreprises sans organe de représentation du personnel en France et Allemagne - Michel Lallement : Temps et nouvelles frontières du travail en Allemagne et en France. Entre évolutions transverses et idiosyncrasies nationales - Rudi Schmidt : Le modèle allemand des relations professionnelles et ses crises d'adaptation - Eckhard Heidling/Annette Jobert : Dissolution dans les territoires ou réinvention par les territoires des modèles français et allemand de dialogue social ? - Olivier Giraud/Arnaud Lechevalier : L'évolution des modèles allemand et français d'emploi depuis quinze ans. Des segmentations différenciées - David Marsden : Modèles nationaux et transformation des formes des relations de travail - Jonah D. Levy : Conclusion.

Autorenangaben

Michèle Dupré est chargée de recherche au Centre Max Weber (Univ. Lyon 2, CNRS). Ses travaux portent sur l'analyse comparée des formes d'organisation du travail et des transformations des tissus industriels et des territoires.
Olivier Giraud est chargé de recherche au Lise (CNAM, CNRS) à Paris. Il est spécialiste d'analyse comparée des politiques de la formation, de l'emploi et du care en Europe.
Michel Lallement est professeur de sociologie au Conservatoire national des arts et métiers (Paris) et membre du Lise-CNRS. Ses travaux portent notamment sur l'analyse comparée des formes d'organisation du travail et des marchés du travail.


Publikationen

Directions d'ouvrage récentes :

- Giraud, Olivier ; Perrier, Gwenaëlle (dirs.). Politiques sociales - L'état des savoirs. Paris, La Découverte, 2022.

https://www.editionsladecouverte.fr/politiques_sociales___l_etat_des_savoirs-9782348070075 / Ouvrage accessible en ligne intégralement : https://www.cairn.info/politiques-sociales-l-etat-des-savoirs--9782348070075.htm

- Giraud, Olivier ; Lallement, Michel (eds). Decentering Comparative Analysis in a Globalizing World. Amsterdam, Brill, 2021.

https://brill.com/view/title/57344

Article récent :

- Giraud, Olivier; Petiau, Anne; Touahria-Gaillard, Abdia; Trenta, Arnaud; Rist, Barbara. "Tensions andpolarities in the autonomy of family carers in the context of the COVID-19 pandemic in France". International Journal of Care and Caring. Volume 6, Issue, 1-2, p. 141-156. https://www.ingentaconnect.com/contentone/tpp/ijcc/2022/00000006/f0020001/art00009?crawler=true