Nathalie Moine

Nathalie Moine

Forschende
Forschungsschwerpunkt: Zirkulationen und sozio-politische Räume

VITA

Biografie

Seit 2001 bin ich CNRS-Forscherin und habe am Centre d’études russes, caucasiennes, est-européennes, centre-asiatiques (CERCEC) der EHESS gearbeitet. Seit September 2024 bin ich wissenschaftliche Mitarbeiterin am Centre Marc Bloch in Berlin.  Als Spezialistin für sowjetische Geschichte (PhD, Universität Lyon II, 2000;

Habilitation, EHESS, 2015) habe ich mehrere Jahre lang über den Krieg im Osten, den Holocaust und die Geschichte der Zeugenaussagen im sowjetischen Kontext gearbeitet. Das Buch, das aus dieser Forschung resultiert, Des fosses de Stavropol à Auschwitz. Une enquête soviétique, wird 2025 bei PUF erscheinen. Gleichzeitig habe ich Forschungen zur Geschichte des Holocaust und der Besatzung in Frankreich durchgeführt und versucht, die Komplexität sehr unterschiedlicher sozialer Milieus in Paris und im besetzten Ostfrankreich anhand der Mikrogeschichte nachzuzeichnen. In jüngerer Zeit hat mein Forschungsprojekt „Sons d’empire. Histoire du disque et des enregistrements sonores de la fin de l’empire russe à la chute de l’Union soviétique“ (Geschichte der Schallplatten und der Tonaufnahmen vom Ende des russischen Reiches bis zur Auflösung der Sowjetunion) eine Reihe miteinander verbundener Fallstudien offizieller, inoffizieller und klandestiner Aufnahmen vor, die auf der Suche nach den Akteuren und den Bedingungen ihrer Produktion sind und eine soziokulturelle und politische Geschichte der Nationalitäten während des gesamten sowjetischen Jahrhunderts auf der Grundlage von Tonstudien bieten. Meine neue Forschung am Centre Marc Bloch wird sich auf eine Sozial-und Umweltgeschichte des sowjetischen Südgürtels im 20. Jahrhundert konzentrieren.;

Chargée de recherche CNRS depuis 2001, venant du Centre d’études russes, caucasiennes, est-européennes, centre-asiatiques (CERCEC) à l’EHESS, je suis chercheuse au Centre Marc Bloch de Berlin depuis septembre 2024.  Spécialiste d’histoire soviétique (thèse soutenue à Lyon II en 2000 ;

habilitation soutenue à l’EHESS en 2015), j’ai travaillé pendant plusieurs années sur la guerre à l’Est, la Shoah, et l’histoire du témoignage en contexte soviétique. Le livre issu de cette recherche, Des fosses de Stavropol à Auschwitz. Une enquête soviétique, est à paraitre aux PUF en 2025. J’ai mené en parallèle des recherches sur l’histoire de la Shoah et de l’Occupation en France, tentant de retracer par la micro-histoire la complexité de milieux sociaux très divers à Paris et en France de l’Est occupée. Plus récemment, mon projet de recherche, « Sons d’empire. Histoire du disque et des enregistrements sonores de la fin de l’empire russe à la chute de l’Union soviétique » proposait une série d’enquêtes sur des enregistrements officiels, informels et clandestins, à la recherche des acteurs, et des conditions de leur production, offrant une histoire socio-culturelle et politique des nationalités tout au long du siècle soviétique inspirée des sound studies. Je souhaite orienter mes nouvelles recherches au Centre Marc Bloch vers une histoire socio-environnementale de la ceinture méridionale soviétique au cours du XXème siècle.;

A CNRS research fellow since 2001, coming from the Centre d’études russes, caucasiennes, est-européennes, centre-asiatiques (CERCEC) at EHESS, I am a researcher at the Centre Marc Bloch in Berlin since September 2024.  A specialist in Soviet history (PhD, Lyon II University , 2000;

habilitation, EHESS, 2015), I worked for several years on the war in the East, the Holocaust, and the history of testimony in the Soviet context. The book resulting from this research, Des fosses de Stavropol à Auschwitz. Une enquête soviétique, will be published by PUF in 2025. At the same time, I have been conducting research into the history of the Holocaust and the Occupation in France, attempting to trace through micro-history the complexity of very diverse social milieus in Paris and occupied Eastern France. More recently, my research project, “Sons d’empire. Histoire du disque et des enregistrements sonores de la fin de l’empire russe à la chute de l’Union soviétique” proposed a series of interconnected case studies of official, informal and clandestine recordings, in search of the actors and conditions of their production, offering a socio-cultural and political history of nationalities throughout the Soviet century inspired by sound studies. My new research at the Centre Marc Bloch will focus on a socio-environmental history of the Soviet southern belt during the 20th century.

FORSCHUNG

Forschungsthema

Ich möchte meine Forschung am Centre Marc Bloch auf eine Sozial- und Umweltgeschichte des sowjetischen Südgürtels während des 20. Jahrhunderts ausrichten, indem ich mein aktuelles Forschungsprojekt weiterführe: „De la vigne à la lavande, histoire d'une ancienne colonie allemande de Moldavie soviétique“, und indem ich die Sondierungsphase eines zukünftigen Gemeinschaftsprojekts durchführe: ‚Voisins à l'ombre du génocide des Arméniens: construire le territoire de l'Arménie soviétique, une histoire des réseaux et infrastructures au Caucase du Sud‘ (Nachbarn im Schatten des Völkermords an den Armeniern: Das Territorium des sowjetischen Armeniens aufbauen, eine Geschichte der Netzwerke und Infrastrukturen im Südkaukasus). Beide Projekte haben gemeinsam, dass sie sich mit dem Bau und Betrieb von vernetzten Infrastrukturen, der Entwicklung von Lebewesen und Landschaften (ländlich und industriell) sowie Formen des Extraktivismus im sowjetischen Kontext beschäftigen. Sowohl in Moldawien als auch in Armenien kombinieren sie einen mikrohistorischen Ansatz für territorialisierte Gemeinschaften mit deren Einbettung in viel größere interregionale und zwischenstaatliche Räume. Sie zielen darauf ab, die soziokulturelle Geschichte von Arbeitsgemeinschaften zu rekonstruieren, die als Schmelztiegel in Kontexten mit starken interethnischen Spannungen und umkämpfte Grenzgebiete betrachtet werden. Indem sie sich auf die lange Zeit der sowjetischen Erfahrung konzentriert, kreuzt diese Geschichte der konkreten Umsetzung technologischer Innovationen eine Sozialgeschichte der dem Sowjetregime eigenen politischen Gewalt, darunter Deportationen und Zwangsarbeit, die in diesen Regionen noch wenig erforscht sind, während sie die post-stalinistischen Jahrzehnte und die Wendezeit der Perestroika entfaltet und hervorhebt.;

Je souhaite orienter ma recherche au Centre Marc Bloch vers une histoire socio-environnementale de la ceinture méridionale soviétique au cours du XXème siècle soviétique, en poursuivant mon projet de recherche en cours : « De la vigne à la lavande, histoire d’une ancienne colonie allemande de Moldavie soviétique », et en menant la phase exploratoire d’un futur projet collectif: « Voisins à l’ombre du génocide des Arméniens : construire le territoire de l’Arménie soviétique, une histoire des réseaux et infrastructures au Caucase du Sud ». Les deux projets ont en commun de s’intéresser à la construction et au fonctionnement d’infrastructures en réseaux, aux modifications du vivant et des paysages, tant ruraux qu’industriels, aux formes d’extractivisme en contexte soviétique. Ils combinent, en Moldavie comme en Arménie, une approche micro-historique de communautés territorialisées et leur inscription dans des espaces interrégionaux et interétatiques beaucoup plus vastes. Ils entendent reconstituer l’histoire socio-culturelle de communautés de travail pensées comme des creusets dans des contextes de fortes tensions interethniques. Par l’importance accordée au temps long de l’expérience soviétique, cette histoire de l’implémentation concrète de l’innovation technologique croise une histoire sociale de la violence politique propre au régime soviétique, y compris des déportations et du travail forcé encore peu étudiés dans ces régions, tout en déployant et en insistant sur les décennies post-staliniennes et l’époque charnière de la Perestroika.;

I wish to direct my research at the Centre Marc Bloch towards a socio-environmental history of the Soviet southern belt in the 20th century, by continuing my current research project: “De la vigne à la lavande, histoire d'une ancienne colonie allemande de Moldavie soviétique“ (”From vines to lavender, history of a former German colony in Soviet Moldavia“), and by conducting the exploratory phase of a future collective project: ‘Voisins à l'ombre du génocide des Arméniens: construire le territoire de l'Arménie soviétique, une histoire des réseaux et infrastructures au Caucase du Sud’ (”Neighbors in the shadow of the Armenian genocide: building the territory of Soviet Armenia, a history of networks and infrastructures in the South Caucasus"). What both projects have in common is an interest in the construction and operation of networked infrastructures, changes in living organisms and landscapes (both rural and industrial), and forms of extractivism in the Soviet context. In both Moldavia and Armenia, they combine a micro-historical approach to territorialized communities with their inclusion in much larger inter-regional and inter-state spaces. They aim to reconstruct the socio-cultural history of working communities seen as crucibles in contexts of strong inter-ethnic tensions and contested borderlands. Covering the entire Soviet XXth century, this history of the concrete implementation of technological innovation intersects with a social history of the political violence specific to the Soviet regime, including deportations and forced labor, which are still little studied in these regions, while unfolding and emphasizing the post-Stalinist decades and the pivotal era of Perestroika.