Dr. Marieke Louis
VITA
Biografie
Marieke Louis est maîtresse de conférences-HDR en science politique et a rejoint le Centre Marc Bloch en septembre 2022 en tant que directrice adjointe côté français. Elle a étudié la science politique et les relations internationales à Sciences Po Paris, à l’Université d’Heidelberg, ainsi qu’à la London School of Economics and Political Science. En 2018, elle a été Visiting Research Scholar à Columbia University. Titulaire d’un doctorat en science politique (2014) et d’une agrégation de sciences économiques et sociales (2015), elle devient, en 2016, maîtresse de conférences en science politique (Sciences Po Grenoble, PACTE). En 2025, elle a soutenu son habilitation à diriger des recherches (Université Paris Dauphine) sur le thème: „Les diplomates du capitalisme. Socio-histoire des relations entre la Chambre de commerce internationale, l’Organisation internationale des employeurs et les organisations internationales (20e-21e siècles)“. En parallèle, elle est membre de plusieurs collectifs de recherche : les revues La Vie des idées et Critique internationale , le Groupe de recherche sur l’action multilatérale (GRAM- CNRS). Elle est également membre du Conseil d’administration de l’Association française de science politique (AFSP) dont elle a créé et animé de 2020 à 2024 le podcast mensuel Politistes dans la Cité. En 2022, elle a été lauréate de la médaille de bronze décernée par le CNRS.
FORSCHUNG
Forschungsthema
Les recherches de Marieke Louis portent sur les organisations internationales et l’évolution de la coopération multilatérale dans les domaines économique et social, dans une perspective socio-historique (XXe-XXIe siècles). Elle a étudié ces questions sur la base de plusieurs enquêtes (observation, entretiens, analyse d'archives) menées au sein de l'Organisation internationale du travail. Sa thèse, soutenue en 2014, était intitulée: "La représentativité: une valeur pratique pour les organisations internationales. Le cas de l'Organisation internationale du travail de 1919 à nos jours", et portait sur la manière dont l'OIT avait façonné et réformé son dispositif de représentation tripartite depuis sa création, au gré des critiques et des contestations sur la légitimité de l'institution à "bien représenter" les acteurs du monde du travail, de l'entreprise mais aussi des États. Cette thèse été publiée en 2016 chez Dalloz sous le titre Qu'est-ce qu'une bonne représentation? L'OIT de 1919 à nos jours dans la collection La Nouvelle Bibliothèque des Thèses (Prix de thèse Dalloz, 2015). Elle a valorisé cette recherche doctorale en poursuivant ses travaux et en publiant sur des thèmes transversaux aux organisations internationales (environnement, genre, crise du Covid, dépolitisation des relations internationales).
Publikationen
Sélection. Pour la liste complète, se référer au CV
Ouvrages
– Sociologie des relations internationales (co-écrit avec Guillaume Devin), 5e édition, Paris, La Découverte (collection Repères), à paraître à l’automne 2022
– Why International Organizations Hate Politics. Depoliticizing the World (co-écrit avec Lucile Maertens) Londres, Routledge (Global Institutions Series), 2021, 224 p. Téléchargeable librement ici (licence creative commons)
– Le tournant social de l’international. Les organisations internationales face aux sociétés civiles (co-dirigé avec Olivier Nay et Delphine Lagrange) Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2021. Disponible en open-access ici
– Le pouvoir des multinationales (co-dirigé avec Christian Chavagneux), Paris, Presses universitaires de France, La Vie des idées, 2018, 102 p.
– Qu’est-ce qu’une bonne représentation ? L’Organisation internationale du travail de 1919 à nos jours, Paris, Dalloz (coll. Nouvelle bibliothèque des thèses), 2016, 476 p.
Articles
– « Au-delà de l’unité. Penser les conflits dans l’étude des acteurs économiques privés transnationaux » (avec Yohann Morival), Critique internationale, n°97 (à paraître en 2022)
– « Who Decides? Representation and Decision-Making at the International Labour Organisation », Journal of International Development Policy, 11, 2019, p. 40-58.
– « Le parent pauvre de la gouvernance économique mondiale ? L’Organisation internationale du travail face aux crises de 1929 et de 2008 », Le Mouvement Social, 263, avr-juin 2018, p. 45-60.
– « Une représentation dépolitisée? L’Organisation internationale du travail de 1919 à nos jours », Critique internationale, vol. 3, n°76, 2017, p. 61-80.
– « Representativeness From Within: A Socio-Historical Account of the Concept and its Uses through the Comparison of the ILO and the ISO » (avec Coline Ruwet), Globalizations, vol. 14, n°4, 2017, p. 535-549.
– « Emplois verts ou emplois tout court ? L’OIT et l’environnement (1970-2015) », Études internationales, vol. 47, n°1, 2016, p. 81-105.
Chapitres d’ouvrages
– « The B8, B7 and B20 Summits as Professional Events: Business as Usual or New Opportunities for Business Organizations? » in Anne-Sophie Béliard et Sidonie Naulin (dir), Trade Shows in the 21st Century: The Role of Events in Structuring Careers and Professions, Cheltenham, Edward Elgar, 2022, p. 179-198.
– « Les groupes d’intérêt patronaux français et la scène internationale. XXe-XXIe siècle » (avec Yohann Morival), in Guillaume Courty et Marc Milet (dir.), Les groupes d’intérêt en France, Paris, Classiques Garnier, 2022, p. 253-278.
– « Porter la parole patronale au niveau mondial : la voix sourde de l’Organisation internationale des employeurs » in Samuel Hayat, Nicolas Kaciaf et Cédric Passard (dir.), Le porte-parole. Fondements et métamorphoses d’un rôle politique, Lille, Presses Universitaires du Septentrion, 2022, p. 251-270.
– « La représentativité contestée. Une analyse comparée de l’Organisation internationale du travail et de l’Organisation internationale de normalisation » (avec Coline Ruwet), in Delphine Lagrange, Marieke Louis et Olivier Nay (dir.), Le tournant social de l’international. Les organisations internationales face aux sociétés civiles, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2021, p. 99-111.
– « L’Assemblée et la gouvernance économique et sociale. Une marginalisation inéluctable ? » (avec Auriane Guilbaud), in Guillaume Devin, Franck Petiteville et Simon Tordjman (dir.), L’Assemblée générale de l’ONU. Là où le monde se parle depuis 75 ans, Paris, Presses de Sciences Po, 2020, p. 241-261.