Ce pôle s’intéresse aux personnes, objets, idées et savoirs en mouvement et à l’impact de ces circulations sur les espaces socio-politiques à différentes échelles. Qu’ils soient multidirectionnels, volontaires, forcés ou au contraire entravés (conduisant à l’immobilité), les mouvements sont étudiés sous les formes matérielles, politiques, sociales, symboliques voire épistémologiques qui les gouvernent. Les espaces géographiques, politiques ou culturels qui sont reconfigurés par ces circulations sont abordés depuis le niveau individuel des expériences et pratiques ordinaires jusqu’aux représentations et phénomènes plus globaux. De cette manière, les recherches du pôle mettent en évidence les modalités de production d’espaces d’émancipation, mais aussi de restrictions ou d’inégalités.

S’appuyant entre autres sur la tradition historiographique des transferts culturels développée dans le contexte franco-allemand et sur les débats plus récents en études globales, les membres du pôle abordent de manière critique le potentiel heuristique et les limites du concept de circulation (notamment en ce qui concerne l’accès inégal des personnes, des objets ou des idées au pouvoir de circuler) et étudient les circulations à l’échelle transnationale et transrégionale, en dépassant des frontières réelles ou imaginaires établies. La réflexion critique sur la mondialisation et l’étude des structures et des discours (post)coloniaux jouent ainsi un rôle central dans ce pôle.