Biografie

Diplômée de Sciences-Po Lille en philosophie politique, et de l’ENS Lyon en cinéma, elle a entamé une thèse de recherche-création au sein d’EUR ArTeC – « Faire voir l’exil au guichet : une recherche-création sur la mise en espace et en images des gestions et affections bureaucratiques de la migration en France et en Allemagne ». Depuis septembre 2021 : doctorante contractuelle à l’Ecole de Recherche EUR ArTeC, inscrite en Etudes cinématographiques à Paris 8 (laboratoire ESTCA – Esthétique, sciences et technologies du cinéma et de l’audiovisuel) 2020-2021 : Master 1 „Raumstrategien“ à la Weissensee Kunsthochschule à Berlin 2019-2020 : Diplôme Interuniversitaire ArTeC+ 2017-2019 : Master de „Pensées du Cinéma“ à l’ENS de Lyon 2016-2017 : Master de „Philosophie, Politique, Economique“ à Sciences-Po Lille 2013-2016 : Classes préparatoires littéraires spécialité Cinéma;

Diplômée de Sciences-Po Lille en philosophie politique, et de l’ENS Lyon en cinéma, elle a entamé une thèse de recherche-création au sein d’EUR ArTeC – « Faire voir l’exil au guichet : une recherche-création sur la mise en espace et en images des gestions et affections bureaucratiques de la migration en France et en Allemagne ». Depuis septembre 2021 : doctorante contractuelle à l’Ecole de Recherche EUR ArTeC, inscrite en Etudes cinématographiques à Paris 8 (laboratoire ESTCA – Esthétique, sciences et technologies du cinéma et de l’audiovisuel) 2020-2021 : Master 1 „Raumstrategien“ à la Weissensee Kunsthochschule à Berlin 2019-2020 : Diplôme Interuniversitaire ArTeC+ 2017-2019 : Master de „Pensées du Cinéma“ à l’ENS de Lyon 2016-2017 : Master de „Philosophie, Politique, Economique“ à Sciences-Po Lille 2013-2016 : Classes préparatoires littéraires spécialité Cinéma

Zusammenfassung

Während viel zum Tropismus der Grenze als „Spektakel“ (De Genova, 2002;

2013), d.h. zur Hervorhebung der Illegalität und Deportabilität der Exilierten, sowie zum Tropismus der „Mediterranean Crisis-Scapes“ (Boletsi, Houwen, Minnaard, 2020) überlegt wurde, erscheint es entscheidend, über die blinden Flecken in der Darstellung transnationaler Bewegungen, Karrieren und Erfahrungen von Exilierten nachzudenken. Wir gehen davon aus, dass « die Grenze am Schalter » (Infantino, 2020) und im weiteren Sinne die bürokratische Grenzpolitik in gewisser Weise den Archetypen solch fehlender Bilder darstellen. Anhand der kritischen Analyse eines Korpus europäischer Dokumentarfilme, die seit der sogenannten „Flüchtlingskrise“ von 2015 gedreht wurden, ersuchen wir eine Reflexion über die audiovisuellen Formen der Inszinierung der Grenze in der Situation am Schalter und der Möglichkeiten des Aktivismus (und der Militanz) in diesem Kontext (Avanza, Miaz, Péchu, Voutat, 2023). Indem wir uns auf die Theorien der Street-Level Bureaucracy (Lipsky, 1980) stützen, geht es darum, uns die Perspektive von Alexis Spire auf das Asyl am Schalter oder die „Schalterpolitik“ anzueignen und sie als Soziologie der Verwaltungsakte zu verstehen, die auf der Ebene der Interaktionen zwischen den Beamten „vor Ort“ und dem Zielpublikum getroffen werden. Auch die Stellung der Filmemacher muss durchdacht werden, sowohl aus dekolonialer Sicht (Larcher, 2023) als auch im Hinblick auf die Wechselbeziehungen zwischen audiovisueller Inszenierung und der Beziehung zu den Untersuchungsgebieten.;

Si beaucoup de réflexions ont été menées sur le tropisme de la frontière en tant que « spectacle » (De Genova, 2002 ;

2013), c’est-à-dire à la mise en évidence de l’illégalité et de la déportabilité des exilé.es, ainsi que celui des « Mediterranean Crisis-Scapes » (Boletsi, Houwen, Minnaard, 2020), il apparaît crucial de réfléchir aux angles morts de la représentation des mouvements transnationaux, des carrières et expériences vécues des personnes exilées. Nous faisons l’hypothèse que la frontière au guichet (Infantino, 2020), et plus largement les politiques bureaucratiques frontalières, constituent d’une certaine manière l’archétype de ces répertoires d’images manquantes. À travers l’analyse critique d’un corpus de films documentaires européens réalisés depuis ladite « crise des réfugiés » de 2015, nous nous proposons de réfléchir aux modalités de mise en scène audiovisuelles de la frontière au guichet et des militantismes de guichet (Avanza, Miaz, Péchu, Voutat, 2023). En nous appuyant sur les théories de la Street-Level Bureaucracy (Lipsky, 1980), il s’agit de s’approprier la perspective d’Alexis Spire sur l’asile au guichet, ou « politique des guichets », conçu comme sociologie des actes administratifs pris au niveau de l’interaction entre les fonctionnaires « de terrain » et le public ciblé. Il convient également de penser la positionnalité des cinéastes, tant d’un point de vue décolonial (Larcher, 2023), que du point de vue des interrelations entre mise en scène audiovisuelle et rapport aux terrains d’enquête.;

While much thought has been given to the tropism of the border as a ’spectacle‘ (De Genova, 2002;

2013), i.e. to highlighting the illegality and deportability of exiled people, and to the ‚Mediterranean Crisis-Scapes‘ (Boletsi, Houwen, Minnaard, 2020), it seems crucial to reflect on the blind spots in the representation of transnational movements and the careers and lived experiences of exiles. We hypothesize that « the border at the counter » (Infantino, 2020), and more broadly bureaucratic border policies, constitute in some way the archetype of these repertoires of missing images. Through the critical analysis of a corpus of European documentary films made since the so-called ‚refugee crisis‘ of 2015, we propose to reflect on the ways and audiovisual terms in which the border and possible militancy are staged « at the counter » (Avanza, Miaz, Péchu, Voutat, 2023). Drawing on the theories of Street-Level Bureaucracy (Lipsky, 1980), the aim is to take on board Alexis Spire’s perspective on asylum at the counter, or ‚counter politics‘, conceived as the sociology of administrative acts taken at the level of interaction between civil servants ‚on the ground‘ and the target public. We also need to think about the positionality of film-makers, both from a decolonial point of view (Larcher, 2023), and from the point of view of the interrelationships between audio-visual staging and filming.