Punitivités

Punitivität im Vergleich – Punitivités comparées. Ein deutsch-französisches Forschungsprojekt

Wissenschaftliche Leitung: Fabien Jobard

In der Kriminalpolitik werden zur Begründung neuer Initiativen häufig das Sicherheitsbedürfnis und die Einstellungen der Bevölkerung zu Kriminalität und Strafe angeführt. Zugleich kann als gesichert gelten, dass Strafbedürfnis und Strafwürdigkeitsvorstellungen in der Gesellschaft wie auch zwischen verschiedenen Ländern recht divergent sind. Gleichwohl ist bislang kaum genauer untersucht, in welchem Maße solche Unterschiede bestehen und wie sie ausgestaltet sind. Bisherige Untersuchungen konzentrieren sich vielmehr auf eine Makroperspektive, die die Unterschiede zwischen dem angloamerikanischen Raum und anderen Gruppen von Ländern herausarbeitet.

Vor diesem Hintergrund werden in dem Projekt – das von März 2016 bis Dezember 2017 gemeinsam mit Tobias Singelnstein (Lehrstuhl für Kriminologie der Ruhr Universität Bochum), Kirstin Drenkhahn (Freie Universität Berlin) sowie Laurent Bègue und Oulmann Zerhouni (Université de Nanterre, laboratoire de psychologie sociale) durchgeführt wird – Einstellungen zur Strafwürdigkeit in der Gesellschaft sowie bei professionellen Rechtsanwendern in Deutschland und Frankreich im Vergleich untersucht. Damit wird zum ersten Mal in einer detaillierteren Perspektive der Frage nachgegangen, wie sich diese Vorstellungen in und zwischen zwei Ländern auf dem europäischen Kontinent unterscheiden.

Für die Untersuchung wird zum einen in beiden Ländern eine repräsentative Bevölkerungsumfrage durchgeführt. Dabei wird anhand von Vignetten – also fiktiven strafrechtlichen Fällen – aus dem Bereich der leichten bis mittleren Kriminalität erfragt, welche Sanktionierung bzw. Verfahrensbeendigung jeweils als angemessen angesehen wird. Zum anderen werden in beiden Ländern Strafrichter und Staatsanwälte mittels eines Online-Fragebogens ebenfalls anhand dieser Vignetten befragt. Bei beiden Gruppen wird die Befragung ergänzt durch Fragen zu sozio-demographischen Merkmalen und zu Einstellungen zur Kriminalpolitik.

Im Rahmen der Auswertung sollen im Besonderen Gemeinsamkeiten und Unterschiede zwischen den beiden Ländern, wie auch zwischen professionellen Rechtsanwendern und Gesamtbevölkerung analysiert werden. Dabei geht es vor allem darum, zunächst einmal grundlegende Aussagen über Einstellungen zu Strafe und über das Strafbedürfnis in Deutschland und Frankreich im Vergleich zu treffen. Deutschland und Frankreich bieten sich dabei als Untersuchungsfelder an. Die Länder weisen zwar grundlegende Gemeinsamkeiten auf, unterscheiden sich aber auch hinsichtlich einiger der in der Forschung diskutierten Einflussfaktoren bezüglich Punitivität, wie z. B. bei der Bedeutung der Boulevardpresse, der Staatsorganisation und dem Wahlsystem.

Responsables au CMB : Fabien Jobard

 

Responsables scientifiques : Fabien Jobard (CNRS), Kirstin Drenkhahn (Freie Universität Berlin), Tobias Singelnstein (Freie Universität Berlin), Laurent Bègue (Université Grenoble Alpes), Oulmann Zerhouni (Université Nanterre).

 

Projet financé par le Groupement d’intérêt public « Mission de recherche droit et justice » et le ministère français de la justice.

 

Durée du projet : février 2016 – décembre 2017

 

Alors que, depuis une vingtaine d’années en France, une volonté commune de punir semble saisir les médias, les politiques et les juges, l’Allemagne offre le profil d’un pays où les questions pénales jouent un rôle secondaire dans la conduite des politiques publiques et où la population carcérale reste stable, sinon baisse légèrement.

 

Comment expliquer cette différence ? Comment expliquer des évolutions ainsi divergentes entre deux pays dont les traditions juridiques et les dynamiques institutionnelles, depuis les codes napoléoniens jusqu’aux harmonisations européennes, devraient obéir aux mêmes logiques ?

 

Pour répondre à ces questions, le projet compare la « punitivité » en France et en Allemagne. Nous soumettons à quatre échantillons différents (population française, population allemande, magistrats francais, magistrats allemands) une série de cas pratiques et proposons aux répondants de prononcer une peine parmi une liste prédéfinie. Sept cas sont proposés (violence ; violence conjugale ; vol à l’étalage ; fraude fiscale ; alcool au volant ; revente de drogue ; outrage à policiers) avec pour un certain nombre d’entre eux des variations de genre, de patronyme, de circonstances ou d’antécédents de l’auteur supposé des faits.

 

Qu’attendre de ces questionnaires ? Du côté des magistrats, tout d’abord, savoir si les préférences de peines exprimées par les juges de chacun des deux pays font écho aux peines prononcées par catégories d’infraction, si les peines telles qu’elles sont prononcées correspondent aux peines telles qu’elles sont souhaitées. Du côté des populations, examiner comment s’ordonnent sur une échelle de sévérité, les différentes infractions, et si certaines infractions suscitent la particulière clémence ou sévérité du public. Cette comparaison binationale permettra de comprendre si les Français et les Allemands partagent, au-delà de leur monnaie commune et de leur histoire partagée, une même culture pénale, ou bien si celle-ci se limite à certaines déviances particulières, certaines peines ou certains groupes, ou encore si, sur le plan de la pénalité, tout sépare encore Allemands et Français. Notre recherche est ainsi l’une des premières qui permettra de connaître et de comprendre les ressorts d’une éventuelle culture judiciaire au cœur de l’Union européenne, qui est aussi un espace de justice et de droit.