Prof. Dr. Birgit Müller | Chercheuse Fellow

Ancien Membre
Environnement, climat, énergie : les sociétés face aux défis écologiques
Centre Marc Bloch, Friedrichstraße 191, D-10117 Berlin
Email: birgit.muller  ( at )  ehess.fr Tél: +33 648581804

Institution principale : Laboratoire d'anthropologie politique | Position : Directrice de recherche au CNRS, professeure à l'EHESS | Discipline : Anthropologie |

Biographie

Birgit Müller (PhD Cambridge 1986) est directrice de recherche au Laboratoire d’anthropologie politique / LAP-LAIOS (CNRS) et professeure à l’École des Hautes Études à Paris. Ses recherches actuelles explorent la manière dont les agriculteurs, les sols et les semences s’inscrivent dans les nouvelles conjonctures mondiales de l’agriculture climato-intelligente — c'est à dire dans l’élaboration de politiques agricoles privées et publiques par les États, les entreprises et par un large éventail d’organisations internationales intergouvernementales et non gouvernementales. Ses terrain: le Canada, le Nicaragua, la France et très récemment la Californie. Parmi ses livres: Toward an Alternative Culture of Work. Political Idealism and Economic Practices in West Berlin collective Enterprises (1991), Disenchantment with Market Economics. East Germans and Western Capitalism (2008), The Gloss of Harmony. The Politics of Policy Making in Multilateral Organisations (2013).

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Le mouvement alternatif berlinois — trente ans après

Dans le livre Toward an alternative culture of work. Political idealism and economic practices in Berlin collective enterprises paru en 1991 j’ai analysé comment la critique du productivisme et de la société de consommation étaient mis en pratiques dans quatre collectifs de production berlinois. Pour la re-édition du livre je voudrais écrire une nouvelle préface et une postface qui explorent avec trente ans de recul, jusqu’à quel point le mouvement alternatif a eu un impact, et quels sont les impulsions nées de ses idées? En interviewant les anciens membres des collectifs je voudrais retracer leur parcours professionnel, politique et personnel explorer avec eux la portée des idées alternatives, les continuités et discontinuités dans les biographies militantes, le transfert des engagements de la sphère économique à la sphère sociale et politique, de la production au conseil. Des entretiens exploratoires déjà conduits ressortent surtout trois thèmes qui reviennent avec force dans les mouvements contestataires actuel : - le souci pour la qualité des produits et leur utilité sociale et écologiques. - le développement de structures d’autogouvernement, et lié à cela de responsabilité et d'autodiscipline. Comment développer un art de se gouverner qui permette au pouvoir de délibération de s’épanouir et qui empêche la formation d'hiérarchies et de rapports d'exploitation? - la question des infrastructures et structures politiques et économiques nécessaires et réalisables pour transformer l’économie capitaliste et la société de consommation et pour aller vers une société égalitaire et écologique future.

À la jonction de trois mouvements — les mouvements ouvriers contre la déqualification du travail, les mouvements environnementaux contre la société de consommation et l’obsolescence programmée ; enfin les mouvements antiautoritaires contre les dérives de l’État allemand surtout à la suite des attaques terroristes des années 1970 — le mouvement alternatif a pris son essor à partir du moment où des militants de petits partis d’extrême gauche (trotskystes, maoïstes et léninistes) commencèrent à contester la structure autoritaire de leurs organisations. « Au lieu de s’épuiser dans une confrontation sans espoir avec l’État et de propager une révolution qui n’était pas prêt d’arriver, il fallait construire des alternatives, des îlots de la vraie vie dans le mauvais système. » (Sontheimer 2008)

 

Dans le livre Toward an alternative culture of work. Political idealism and economic practices in Berlin collective enterprises paru en 1991[1] j’ai analysé comment la critique du productivisme et de la société de consommation étaient mis en pratiques dans quatre collectifs de production berlinois. Je voudrais maintenant re-éditer le livre et l’augmenter d’une nouvelle préface et d’une postface. Avec trente ans de recul, je voudrais explorer jusqu’à quel point le mouvement alternatif a pu canaliser la critique du productivisme et de la société de consommation, et quels sont les impulsions nées de ses idées qui motivent encore aujourd’hui les anciens membres des collectifs de production ? Certains intellectuels de gauche réinterprètent aujourd’hui les mouvements alternatifs comme la rupture de la gauche allemande avec le marxisme, et son retrait de la lutte des classes. Michael Sontheimer, un des fondateurs du journal alternatif die tageszeitung, devenu depuis rédacteur à l'hebdomadaire libéral die Zeit écrit, désabusé trente ans après, que rares étaient ceux qui se doutaient qu’ils allaient entamer « une longue marche pour retourner dans la société[2] » (Sontheimer 2008). Ce retour dans la société m’intéresse. En interviewant les anciens membres des collectifs je voudrais retracer leur parcours professionnel, politique et personnel pendant les trente dernières années et explorer avec eux la portée des idées alternatives aujourd’hui. Je voudrais analyser les continuités et discontinuités dans les biographies militantes, le transfert des engagements de la sphère économique à la sphère sociale et politique, de la production au conseil par exemple. Mon objectif est aussi de revisiter avec les anciens membres les idées politiques et écologiques des années quatre-vingt qui retrouvent actuellement une nouvelle jeunesse. J'ai obtenu des contacts avec de nouvelles initiatives à Berlin et dans les environs que je voudrais visiter[3].

 

Dans les années 1980, les membres des collectifs alternatifs se réclamaient d’une logique de la pratique, changeante et dynamique, en refusant « toute idéologie », c’est-à-dire tout corpus d’idées dogmatiques établies par une avant-garde intellectuelle, qui serait seule capable d’objectiver ce que les autres classes vivaient au quotidien. Sans théorie totale ils visaient néanmoins l'action consciente censée émerger constamment de l'activité elle-même. Les membres des entreprises alternatives revendiquaient « le retour critique de l’ordinaire » (De Certeau 1990:28). Critiques de leurs emplois conventionnels antérieurs, ils étaient décidés de transformer leur réel par une praxis différente qu'ils mettaient en cause régulièrement. Tantôt issus de groupuscules marxistes autoritaires qui avaient rejeté leurs structures de commandement, tantôt de jeunes Spontis écologistes et tout aussi antiautoritaires, ils voulaient semer le germe d’une nouvelle société anticonsumériste fondée sur la production pour le besoin et pour une pratique écologique. Leurs objectifs se déclinaient selon trois axes:

 

Premièrement, pour « se réaliser » sur leur lieu de travail, ils cherchaient à développer leurs capacités aussi bien manuelles qu’intellectuelles, en choisissant leur rythme de travail, et en déterminant collectivement l’organisation des tâches.

 

Deuxièmement, l’organisation collective du travail était fondée sur les principes du consensus, de l'égalité matérielle et de la propriété collective.

 

Troisièmement, à travers le rapport direct et politisé entre producteurs et consommateurs, ils tentaient de réaliser un modèle de consommation écologique. Ils tentèrent de créer au sein d'associations, d'entreprises et de réseaux alternatifs, ce que de Certeau appellera « un lieu propre » (de Certeau 1990 :60-61) fonctionnant selon d’autres logiques que la société dans son ensemble.

 

La réflexivité et l’autocritique constantes faisaient partie intégrante de leurs pratiques qu’ils voulaient expérimentales. Les discussions quasi interminables sur l’organisation du travail, la division des tâches, les rapports de pouvoir, les manières de prendre des décisions faisaient partie du quotidien de toutes les entreprises alternatives. Les conflits, les échanges parfois très vifs d’opinions contraires étaient considérés comme essentiels pour avancer vers des formes d’organisation qui convenaient à tous les membres.

 

Pour défendre un espace en dehors de la société capitaliste, les collectifs cherchaient l’abolition de la propriété privée de leurs moyens de production. Pour y arriver ils se fondaient non pas sur les lois en vigueur mais sur l’arbitrage informel par des commissions composées de membres d’autres collectifs. Leur objectif de vivre et de travailler dans le présent d’une manière différente allait de pair avec un travail aussi bien de conception que de production qui ne comptait pas les heures. Ils créaient des objets appréciés pour leur valeur d’usage tels que des bicyclettes réparables, des équipements électroniques pour des éoliennes, des livres et revues écologistes ou de gauche. Sans se revendiquer expressément de Marcuse, ils cherchaient la liberté dans le travail et non pas au-delà du travail (Marcuse 1970 : 62). Ils voulaient abolir la division entre temps de loisir et temps de travail pour trouver du plaisir dans les tâches à accomplir et dans l’interaction avec les collègues. Certains de ces idées se retrouvent aujourd’hui dans des initiatives spirituelles et politiques tel que « le travail qui relie », ou sont récupérés par le nouveau management qui fait de chaque employé l’entrepreneur de son propre temps de travail (Hielscher 2000).

 

            « L’exploration des interstices par le travail » était cantonnée par le fait que les collectifs produisaient pour le marché en concurrence avec d’autres entreprises organisées d’une façon conventionnelle. Ils utilisaient de vieilles machines pas conçues pour permettre à l’opérateur de s’épanouir en travaillant. Ils compensaient leur manque de capital en investissant leur travail souvent mal rémunéré et au début parfois pas rémunéré du tout. Ils accumulèrent donc la propriété socialisée en s’exploitant eux-mêmes. D’un autre côté, c’était l’effort de l’accumulation, donc le fait de se mettre au service de ce capital, même neutralisé, qui co-déterminait le montant de leur paie et la quantité de travail qu’ils devaient accomplir. Comme ils n’étaient pas payés pour le temps non productif, ils touchèrent rapidement les limites physiques et sociales de leur disponibilité. Leur capital fixe investi en machines et équipement, leurs dettes et leurs salaires co-déterminaient la configuration du pouvoir.

 

Produire devint ce que Foucault appelle « une technique sur soi » (Foucault 2001b), c’est-à-dire une manière de s’améliorer selon un idéal que l’on s’est fait de soi-même. Le but ultime était donc que chaque membre puisse remplacer tous les autres dans leurs tâches, ce qui demandait un niveau équivalent de connaissances et de savoir-faire. Les méthodes d'apprentissage rappelaient celles des écoles expérimentales antiautoritaires où les enfants apprennent en faisant des erreurs et en trouvant les solutions eux-mêmes. Les nouveaux membres devaient incorporer une autre pratique de travail et l’acquérir par l’expérimentation consciente et autocritique. Or, une division de travail informelle entre les membres qualifiés et non qualifiés s’installait. Celle-ci était difficile à surmonter parce que la qualification de chaque membre dépendait de sa propre initiative, des efforts souvent considérables qu’il était prêt à fournir pour acquérir des connaissances en dehors de ses tâches de tous les jours. En fait, dès qu’un membre acquérait toute la gamme de savoir-faire nécessaire dans l’entreprise et pouvait remplacer tous les collègues, il devenait singulièrement important pour le collectif et ne pouvait être remplacé véritablement par un nouveau venu. Ce membre devenait rapidement et souvent contre son gré un leader naturel poussé dans la position inconfortable d'assumer des responsabilités devant lesquelles ses collègues s'éclipsaient et d'être à tout moment exposés à la critique potentielle de vouloir dominer les autres.

 

Bien que relativement protégées par un réseau alternatif qui partageait leurs valeurs, offrait des services et des financements et achetait leurs produits, les collectifs de production et de service étaient forcément enchâssés dans des relations de production et de marché plus larges. Les premières contradictions apparurent quand les entreprises devinrent viables économiquement et que les membres recommencèrent à cultiver des hobbies et des amitiés à l’extérieur. Les tensions s’accrurent quand certains membres commencèrent à exprimer des besoins de consommation supérieurs aux autres et se sentirent prêts à accélérer leur rythme de travail pour gagner plus. Les conflits devenaient presque inévitables lorsque ces membres demandèrent à leurs collègues de travailler plus vite, car leur effort solitaire pour une plus grande productivité se perdait dans la lenteur généralisée et n’influençait pas d’une façon notable le niveau des revenus de l’entreprise et par conséquent leur propre paie. Les membres plus performants qui voulaient être payés selon leur performance, quittaient l’entreprise pour devenir des entrepreneurs indépendants. Aussi la plupart des membres se fatiguaient du degré de responsabilité et d'autodiscipline requis de chacun pour faire fonctionner un collectif sur le long terme.

Aujourd’hui, tous les membres des collectifs berlinois avec lesquels je suis restée en contact se sont éloignés du travail manuel pour se consacrer exclusivement au travail de conception, souvent en ouvrant des bureaux de consultants et en créant — parfois avec beaucoup de succès — des entreprises dans lesquels ils font produire par d’autres les objets qu’ils ont conçus. Des idées issues de ces mouvements, telles que la recherche de l’épanouissement personnel, la critique de la division du travail, de la hiérarchie, de la surveillance furent reprises et intégrés par la suite dans l’organisation de la production capitaliste comme le montrent Boltanski et Chiapello dans Le nouvel esprit du capitalisme (1999). Dans les années 1990, dans beaucoup d’entreprises capitalistes, on passe d’une organisation de la production contrôlée par une hiérarchie à l’autocontrôle des travailleurs qui « assure l’engagement des travailleurs sans recourir à la force en donnant un sens au travail de chacun » (Boltanski/Chiapello 1999 : 119). La mise en concurrence des travailleurs remplace le contrôle du travail accompli par les directeurs qui peuvent en retour s’appuyer sur les exigences des clients pour exercer un contrôle qui « ne semble plus venir d’eux mais du marché » (Boltanski/Chiapello 1999:128). En rendant les travailleurs individuellement responsables de leur rendement et de la qualité de leurs produits et en les incitant à s’auto-évaluer ils peuvent plus difficilement faire front commun contre la direction centrale, ce qui affaiblit le pouvoir de négociation collectif entre les salariés et le patronat. Est-ce que les idées du mouvement alternatif se sont alors fondues dans le nouvel esprit du capitalisme ?

 

Les niches des consommateurs politiquement motivés avaient été insuffisantes pour établir et propager les collectifs de production comme une riposte durable au système capitaliste. Or, l’héritage tout particulier de ces entreprises qui inspire encore aujourd’hui ses anciens membres est la quête d’une autre qualité du travail et du produit, qui ne serait pas déterminée principalement par leur valeur marchande, mais par leur valeur d’usage. Dans les entretiens exploratoires que j’ai conduit avec d’anciens membres ils affirment leur souci pour la qualité des produits et leur utilité sociale et écologiques. Je voudrais explorer les différentes manières dont les anciens membres des collectifs réfléchissent aujourd’hui non seulement à l’utilité que leurs produits peuvent avoir pour les usagers individuels, mais aussi à impact qu’ils ont sur la société et l’environnement. Puisque le thème revient avec force dans les mouvements contestataires de ces vingt dernières années, est-ce qu’il y a eu transmission entre les générations contestataires et peuvent-elles apprendre les unes des autres ?

 

Un autre point fort des collectifs berlinois était le développement d’une culture de la dispute qui permettait aux groupes d’évoluer et de trouver des solutions originales. La question essentielle qui émerge de ce terrain — et en particulier des discussions interminables des membres — est celle des structures d’autogouvernement, et lié à cela celle de la responsabilité et d'autodiscipline. Comment développer un art de se gouverner qui permette au pouvoir de délibération de s’épanouir et qui empêche la formation d'hiérarchies et de rapports d'exploitation?

 

Finalement, la question particulièrement cruciale que je voudrais discuter avec ces anciens membres, c’est quelles infrastructures et structures politiques et économiques ils pensent nécessaires et réalisables pour transformer l’économie capitaliste et la société de consommation et pour aller vers une société égalitaire et écologique future.

 

Éléments de bibliographie :

 

Boltanski, Luc et Chiapello, Ève, 1999 Le nouvel esprit du capitalisme. Paris, Gallimard.

 

Certeau, Michel de. 1990 L'Invention du quotidien, tome I, Arts de faire. Paris : Gallimard.

 

Foucault, Michel, 2001 Herméneutique du sujet. Cours au Collège de France, 1981-1982 Hautes Études Gallimard – Seuil.

 

Hielscher, Volker (2000) : Entgrenzung von Arbeit und Leben? Die Flexibilisierung von Arbeitszeiten und ihre Folgewirkungen für die Beschäftigten. Eine Literaturstudie, WZB Discussion Paper, No. FS II 00-201, Wissenschaftszentrum Berlin für Sozialforschung (WZB), Berlin.

 

Müller, Birgit, 1991 Toward an Alternative Culture of Work. Political Idealism and Economic Practices in West Berlin Collective Enterprises. Boulder: Westview Press.

 

Sontheimer, Michael 2008 « Auf zum Strand von Tunix » In: Der Spiegel, eines tages, Zeitgeschichte auf spiegel online http://einertages.spiegel.de/static/authoralbumbackground/1287/1/auf_zum_strand_von_tunix.html (accédé le 25/10/2010).

 

 

[1]https://www.academia.edu/1925500/M%C3%BCller_Birgit_1991_Toward_an_alternative_culture_of_work_political_idealism_and_economic_practices_in_West_Berlin_collective_enterprises_Boulder_Westview_Press

 

[2] Ce qui veut dire en Allemand: « ein langer Marsch zurück in die Gesellschaft ».

[3] https://kollektivliste.org/

Publications

Ouvrages

2008 La bataille des OGM. Combat vital ou d’arrière garde? Collection transversale débats, Paris: Éditions ellipses, 173 pages

2007 Disenchantment with Market Economics. East Germans and Western Capitalism, Oxford: Berghahn Books, 224 pages

2002 Die Entzauberung der Marktwirtschaft. Ethnologische Erkundungen in ostdeutschen Betrieben,Frankfurt: Campus. 230 pages


1991 Toward an Alternative Culture of Work. Political Idealism and Economic Practices in West Berlin Collective Enterprises. Boulder: Westview Press. 212 pages

Ouvrages dirigés :

2022 Political Ecology and Environmental Governance LASA Forum 53.1
2021 avec Michel Naeples Mondes toxiques numéro thématique de Mondes Communs Nr. 5

2014 Seeds and the Ontic in Political Anthropology. Thematic issue of Focaal. Journal of Global and Historical Anthropology 69

2013 The Gloss of Harmony. The Politics of Policy-Making in Multilateral Organisations. London: Pluto Press

2012 Anthropologie des organisations internationales. Thematic section Critique internationale 2012/1 Nr. 54

2010 My own boss? Strategies of Resistance and Accomodation of Rural Producers to Neoliberal Governance. Numéro thématique de Anthropologica. The Journal of the Canadian Anthropology Society 52.2

2006 GMOs – global objects of contention, thematic issue of Focaal. European Journal of Anthropology, 48 automne

avec Catherine Neveu (eds.) 2002 Mobilising Institutions — Institutionalizing Movements, numéro spécial de Focaal. European Journal of Anthropology 40

1998 Power and Institutional Change in Postcommunist Eastern Europe, Canterbury: CSA
1997 Anthropologie der Wende. Kontroversen im Alltag der deutschen Vereinigung, avec Emmanuel

Terray et Vincent von Wroblewsky, Berlin: Cahiers du Centre Marc Bloch Nr. 5

1996 Alltag in Jablonec 1994. Vom "Neusiedlergrenzland" zur Euroregion: dirigée avec Zdenek Uherek, Wien: IFK Materialien

1996 A la recherche des certitudes perdues... Anthropologie du travail et des affaires dans une Europe en mutation, Berlin: Cahiers du Centre Marc Bloch, Cahier Nr. 4, août

avec Christian Giordano et Ina Greverus (eds.) 1993 World View, Political Behaviour and Economy in the Post Communist Transition. numéro spécial du Anthropological Journal on European Cultures vol.2, Nr. 1 et Nr. 2

Chapitres dans des ouvrages collectifs:

Forthcoming Interlude I. Frictions of Distance and Proximity. Observing IOs in Action in : International Organization and Research Methods. An Introduction. Michigan University Press

2022 “Don’t Look Up”: Political Ecology and the Denials of Environmental Governance LASA Forum 53.1

2021 « Glyphosate, une histoire d’amour » In : Birgit Müller et Michel Naepels (sous la direction) Mondes toxiques. Monde Commun Nr. 5 Paris: PUF

2021 « Affect and Power in Seeds — Sensorial and Political Engagements » in Bengt Karlsson et Annika Rabo Seedways. Stockholm : Royal Swedish Academy of Letters, History and Antiquities.

2022 avec Elise Boutié « ¿Agua fósil para Baby Carrots? El desafío de la (auto)limitación en un desierto californiano verde » in : Chloé Nicolas-Artero et.al. (eds.), L’Eau dans les Amériques. Paris : éditions de l’IHEAL

2021 « ““If They Don’t Farm It, They Should Not Own It”:. Land Investments and the Divisions of Farming » IN: Cora Sellers, JoAnn Jaffe and Trish Elliott (eds.) Divided: Populism, Polarization and Politics in the New Saskatchewan. Regina: Fernwood Publishing

2018 "Peasants" in: Hilary Callan (editor) The International Encyclopedia of Anthropology, Chichester : John Wiley & Sons Limited
DOI :[https://doi.org/10.1002/9781118924396.wbiea2150]

2018 "Anthropology of International Organisations" in: Hilary Callan (editor) The International Encyclopedia of Anthropology, Chichester : John Wiley & Sons Limited DOI : [https://doi.org/10.1002/9781118924396.wbiea2241]

2017 avec Sarah Benabou, Nils Moussu « The business voice at COP21: The Quandaries of a Global Political Ambition » in: Stefan C. Aykut, Jean Foyer, Edouard Morena (eds.) Globalising the climate: COP21 and the climatisation of global debates. Routledge pp. 57-74

2016 “Volverse esclavo de su semilla. Anthropos y el poder de los no-humanos”, In: Angel Aedo, Piergiorgio Di Giminiani y Juan Loera (eds.) Ecopolitica: medioambiente, bienestar y poder pp. 231-260

2015, avec Gilles Cloiseau, “La fabrique d'un paragraphe. Les investissements agricoles entre multilatéralisme et gouvernance privée”, in : Jean Foyer (sous la direction) Retour sur Rio + 20, Paris : éditions CNRS pp. 90-114

2015 avec Sarah Benabou “De l'autojustification du capitalisme. Les ambiguïtés de l’agenda du secteur privé à Rio + 20”, in : Jean Foyer (sous la direction) Retour sur Rio + 20, Paris : éditions CNRS pp. 164- 185

2014 "Semences : auto-contrôle, traçabilité, confidentialité et privatisation du droit" In: Droits de propriété intellectuelle et communs. Entre droits exclusifs de propriétaires et droits positifs des contributeurs, producteurs et usagers, Bagnolet: Réseau Semences Paysannes, http://www.semencespaysannes.org

2013, “Lifting the Veil of Harmony: Anthropologists approach International Organisations” In: Birgit Müller (ed.) The Gloss of Harmony. The Politics of Policy- Making in Multilateral Organisations. London: Pluto Press p. 1-20

2013 “The Loss of Harmony. FAO Guidance for Food Security in Nicaragua” In: Birgit Müller (ed.) The Gloss of Harmony. The Politics of Policy-Making in Multilateral Organisations. London: Pluto Press p. 202-226


2013 “The Struggle about the Canadian Wheat Board: Taking Freedom and Democracy to Market” in: Carole Counihan and Valeria Siniscalchi (eds.), 2013, Food Activism: Agency, Democracy and Economy, London : Berg Publishers p. 129-142

2013 “The Skeleton versus the Little Grey Men. Conflicting Cultures of Anti- Nuclear Activism at the Czech - Austrian Border” in: Jutta Lauth Bacas / William Kavanagh (eds.) Asymmetry and Proximity in Border Encounters. Oxford, Berghahn Books pp. 68-89

2011 “Détenir les codes de la nature : droits de propriété intellectuelle ou bien commun.” In: Ouvrage collectif La propriété intellectuelle contre la biodiversité ? Géopolitique de la diversité biologique. PubliCetim No 35, Genève: CETIM, mars 2011. pp. 177-193

2011, « The Elephant in the Room. Multi-stakeholder Dialogue on Agricultural Biotechnology in the FAO » In: Davide Però, Cris Shore, Sue Wright (eds.) Policy Worlds: Anthropology and the Anatomy of Contemporary Power, Oxford: Berghahn Books pp. 282-99

2007, « La loi du marché comme idéologie. Les agriculteurs de la Saskatchewan face au système économique néo-libéral », Cahiers du GEMDEV. Mesure de la mondialisation (sous la direction d’Irène Bellier) Nr. 31, mars, p. 52-65

REPRINT : 2007, “La loi du marché comme idéologie. Les agriculteurs de la Saskatchewan face au système économique néo-libéral”, in : Eveline Baumann, Laurent Bazin, Pepita Ould-ahmed, Pascale Phelinas, Monique Sélim et Riochard Sobel, La mondialisation au risque des travailleurs. Paris : l’Harmattan pp. 267-290

2006 “On the Ownership of Nature” in: Laxer, Gordon and Soron, Dennis (eds.), Not for Sale: De- commodifying Public Life, Calgary: Broadview Press, pp. 55-68

2006 “The Misgivings of Democracy: Personal Resentment and Alternating Power in a Czech Village” in: Maruska Svasek (ed.) Postsocialism. Politics and Emotions in Central and Eastern Europe, New York: Berghahn Books. pp. 178-195.

2004 “ Productivity and the Person. From Socialist Competition to Capitalist Mission“ in. Procoli, Angela (ed.) Workers and narratives of survival in Europe. The management of precariousness at the end of XXth century. New York: SUNY Press

2003 “Produktivität und Identität. Eine Anthropologie der Fabrikarbeit während und nach dem Sozialismus “ In: Moser, Johannes Kultur der Arbeit, Kultur der Neuen Ökonomie, Kuckuck. Notizen zu Alltagskultur. pp. 103-118

2000 "From Planned to Market Economy in the Former East Berlin" in: Kenneth McRobbie and Kari Polanyi Levitt (eds.) Karl Polanyi in Vienna. The Contemporary Significance of the Great Transformation. New York: Black Rose Books. Pp. 116- 131.

1999 “ Adaptation and Distinction : the Management Politics of two East German Production Managers in a Multinational Combine ” IN : Müller Birgit (ed.) Power and Institutional Change in Post-communist Eastern Europe, Canterbury : CSA. pp. 157- 168

1998 “ Sozialismus als Performance : Die Repräsentation des Politischen im volkseigenen Betrieb ” IN : Pribersky Andreas, Unfried Bertholdt Symbole und Rituale des Politischen, Vienne : Peter Lang Verlag. pp. 103-118

1997 “ Culture, pouvoir et l’unification allemande dans l’entreprise ” IN : Abeles M., Jeudy H.P. Anthropologie du politique Paris : Armand Colin, Collection U. pp. 163-178

1995 « The Wall in the Heads : East-West German Stereotypes and the Problems of Transition in Three Enterprises in East Berlin », In Marguerite Mendell et Klaus Nielsen (eds.) Europe. Central and East. Montréal : Black Rose Books. pp. 248-269.

1993 "Vom Kollektivmitglied zum "neuen Menschen" in der Marktwirtschaft: Weltsichten und wirtschaftliches Handeln in drei ehemals volkseigenen Betrieben in Ostberlin" IN: Helmers, Sabine (ed.) Ethnologie der Arbeitswelt, Mundus Reihe Ethnologie, Band 67, Bonn: Holos Verlag. pp. 279-308.

1989 "Campesinos und Sandinisten: Fallstudie in einem Dorf in Nicaragua" IN: Dirmoser. D. (ed.), Verlierer der Weltwirtschaft. Hamburg: Junius Verlag p.100-109

Articles dans des revues avec comité de lecture:
2022 avec Elise Boutié « Whose Limit. Water and Democracy in a Green Californian Desert » Political

Ecology Vol. 29 : 561-587
2021 « Compromisos con los no-humanos. Una antropología política de la conservación de semillas en

Nicaragua » In : Cuadernos de anthropologia (en cours de revision)
2021 « Glyphosate—A love story. Ordinary thoughtlessness and response-ability in industrial farming. »

Journal of Agrarian Change. 21(1): 160-179. https://doi.org/10.1111/joac.12374

2020 « Flux, unrelenting – the struggle for local seed sovereignty in Nicaragua », The Journal of Peasant Studies, 47(2):1-21. DOI: 10.1080/03066150.2020.1738395

2019 "To Act upon one's Time. From Impulse to Political Action." Politics In The Time Of ‘Post Politics’: Rethinking Anthropology’s Conception of The Political For The 21st Century. Edited by Nancy Peluso, Eli Elinoff, and Nicole Fabricant, special issue of Anthropological Theory 19 (1): 54-74

2015 'Fools Gold on the Prairies. Ontology, Farmers and their Seeds' in: Tsantsa 20 thematic issue L’anthropologie et le tournant ontologique p. 61-73

2015, with Gilles Cloiseau 'The Real Dirt on Responsible Agricultural Investments at Rio+20. Multilateralism versus Corporate Self-Regulation' in: Law & Society Review, Volume 49, No.1 p. 39-67

2014 “Seeds. Grown, Governed and Contested or the Ontic in Political Anthropology” In: Seeds and the Ontic in Political Anthropology. Thematic issue of Focaal. Journal of Global and Historical Anthropology Nr. 69: 3:11

2014, “The Seed and the Citizen. Biosocial Networks of Confiscation and Destruction in Canada” In : Seeds and the Ontic in Political Anthropology. Thematic issue of Focaal. Journal of Global and Historical Anthropology 69: 28-44

2012 “Farmers, Development, and the Temptation of Nitrogen: Controversies about Sustainable Farming in Nicaragua » In : RCC Perspectives Nr. 5 p. 23-30

2012 « Comment rendre le monde gouvernable sans le gouverner : Les organisations internationales analysées par les anthropologues » in: Critique internationale 2012/1 Nr. 54 p.9-18

2010 “Les droits de propriété intellectuelle sur la nature” In : Multitudes. Revue politique, artistique, philosophique 41 (printemps) pp. 73-81

2010 « Introduction — My Own Boss? Strategies of Resistance and Accommodation of Rural Producers to Neoliberal Governance » In : Anthropologica 52.2 , p. 233-6

2010 « Favores, ayuda y robo: Peasants’ Views of Continuity in Systemic Change in Nicaragua » In : Anthropologica 52.2 , p. 259-272

2009 "Comment rendre technique un débat politique. Controverses autour des biotechnologies agricoles au sein de la FAO" In: Tsantsa Nr. 14 p. 27-36

2008, “Still Feeding the World? The Political Ecology of Canadian Prairie Farmers” Anthropologica. The Journal of the Canadian Anthropology Society vol. 50,2 pp. 389-408

2006 “Infringing and Trespassing Plants. Control over and Responsibility for Patented Seeds at Dispute in Canada’s Courts” in : Focaal. European Journal of Anthropology, Nr. 48 automne p. 83-98

2006 “Introduction: GMOs - Global Objects of Contention” in: Focaal. European Journal of Anthropology, nr. 48, automne p. 4-16

2004 “Images of Nature as Designs for Czech Post-Socialist society” in: Political Ecology Nr. 11, November p. 31-42

2002 “Say it in Rimes. Hits below the belt in Czech village politics” In Focaal European Journal of Anthropology 39. Special Issue on 'Politics and Emotions in Post-Socialist Communities' (ed M. Svasek) p. 29-39

2002 avec Kohutek Petr “ Engaging the New Democracy: EIA Procedures and Institution Building in the Czech Republic ” In: Focaal. European Journal of Anthropology 40, special issue on ‘Mobilising Institutions — Institutionalizing Movements’ Birgit Müller and Catherine Neveu (eds.) p. 67-81

2002 avec Catherine Neveu, “ Mobilising Institutions — Institutionalizing Movements : an Introduction ” In Focaal. European Journal of Anthropology 40, special issue Birgit Müller and Catherine Neveu (eds.) ‘Mobilising Institutions — Institutionalizing Movements’ p.7-19

2000 « C’est ça la démocratie... ! La mise en scène d’un contre-pouvoir lors du sommet de Seattle » In : Socio-anthropologie nr.7 1 sem. [URL : http://journals.openedition.org/socio-anthropologie/102 ; DOI : https://doi.org/10.4000/socio-anthropologie.102]

1999 « Calcul et croyance: La mission civilisatrice d'une multinationale en Europe de l'est » In: Ethnologie française 1999:4 p. 543-548

1998 « Kultura a moc: Prumyslovy podnik po sjednoceni Nemecka » IN: Cesky Lid 85,3 pp. 209-222 1997 « Du travailleur “ socialiste à ‘l’homme nouveau’ dans l’économie du marché » IN : Ethnologie

Française 27 pp. 543-551

1994 "Macht und Disziplin, auf dem Weg vom Plan zum Markt: Belegschaftsinteressen und Managementstrategien in ostberliner Industriebetrieben 1990-1993" IN: Historische Anthropologie, 2 :1, pp. 63–86


1994 avec Elena Mechtcherkina, Kirill Levinson, Isabelle Cribier, Andrej Onikienko « 'Nous qui avons su ferrer une puce...': productivité et profit dans une joint venture moscovite » In: Les Temps Modernes 49 année, nr. 579, déc. Pp. 124-156.

1993 « Le mur dans la tete. Les stéréotypes interallemands et les problèmes de transition dans trois anciennes entreprises du peuple à Berlin Est » IN: Les temps modernes, année 49, Nr. 560, janvier. Pp 63- 95

1993 « Pouvoir et discipline, du monde du plan à celui du marché » in: Cahiers internationaux de Sociologie, Vol. XCV pp. 333-353

1993 "Der Mythos vom faulen Ó ssi`: Deutsch-deutsche Vorurteile und die Erfahrungen mit der Marktwirtschaft in drei Betrieben in Ostberlin" IN: PROKLA Zeitschrift für kritische Sozialwissenschaften, Heft 91, 23. Jg. Nr. 2. Pp. 251-268.

1993 "The Wall in the Heads: East West German Stereotypes and the Problems of Transition in three Enterprises in East Berlin" IN: Birgit Müller, Christian Giordano and Ina Greverus (eds.) World View, Political Behaviour and Economy in the Post Communist Transition. (thematic issue) Anthropological Journal on European Cultures vol.2, Nr. 1. Pp. 9-42.

1992 « De la folie du marché à la fin des illusions » IN: Liber. Supplément aux actes de la recherche en sciences sociales Nr. 91-92 p.14-15

1992 « De la compétition socialiste à la libre concurrence: la privatisation de trois entreprises (VEB) de Berlin-Est » IN: Allemagne aujourd'hui Nr. 121 juil-sept, pp. 183-196

1985 "Commodities as Currencies. The Integration of Overseas Trade into the Internal Trading Structure of the Igbo" IN: Cahiers des Etudes Africaines 97, XXV- 1 pp. 55-77

Comptes rendus:
2018 « Compte-rendu : Tania Li Land's End », In: L'Homme Nr. 225, mars

2009 « Compte-rendu : Food for the Few. Neoliberal Globalism and Biotechnology in Latin America, edited by Gerardo Otero » in : The Journal of Peasant Studies Volume 36 Issue 2.

2008 « Compte-rendu : ‘Capitalism and modernity: the great debate - Jack Goody’ » in: The Journal of the Royal Anthropological Institute, Volume 14, Number 1, March, pp. 233-234(2)

1999 « Compte-rendu : Martha Lampland ‘the Object of Labour’ » In: Social Anthropology Nr 7 pp. 351- 52

1994 « Compte-rendu : "The Culture of Flowers by Jack Goody" » IN: Social Anthropology 2,3 October 1994, 314

Articles dans des revues sans comité de lecture :

2014 "B2Gold has to Go! Struggle against Canadian Open Pit Gold Mining in the North of Nicaragua" Blog du Centre Humboldt, Managua http://de.slideshare.net/centroalexandervonhumboldt/reportaje- rancho-grande-versin- ingles2

2014 avec McMichael, Phil The Land-Grab Trap: Is There a Will to Govern Global Land Grabbing? Focaalblog http://www.focaalblog.com/2014/09/19/philip- mcmichael-birgit-muller-the-land-grab-trap-is- there-a-will-to-govern-global-land- grabbing/

2012 « Changeons nos consommations... » in : Sarkophage, hors série spécial Elections : « On change tout ! » avril

2011 “Wem gehört das Saatgut?” in Der Standard 9.September

2006 “UPOV 1991 – contrôle des semences et politique sous influence” in Nature et Progrès nr. 59 : 28-

30 septembre-octobre.
 1992"JamesScottetlediscourscachédesdominés"IN:BulletindelÁ PAD,Nr.3,

1991 "Einbruch der Marktwirtschaft in die Alltäglichkeit von zwei Betrieben in der ehemaligen DDR" IN: Sozialanthropologische Arbeitspapiere. Nr. 37, Sept


Blog
Silent Spring Continued — Insect Love and Loss
. DOI : [https://seeingthewoods.org/2018/05/23/call-for-

submissions-silent-spring- continued/], Conception et Animation (contributeur)

Rapports de recherche :
2019, avec Bina Agarwal, Group Farming and Collective Action. Does the French model hold lessons for

Indian and French farming futures? Rapport final pour le CEFIPRA

2008 avec Christina Garsten et Irène Bellier 
“Global swirl: some reflections on European organizing in the context of globalization." In: Anthropological Perspectives in a Changing Europe: Bringing People. Working document. European Commission, European Research Area. http://cordis.europa.eu/fp7/ssh/library_en.html

1999 The Council of Europe after Enlargement:an Anthropological Enquiry Results of the Fieldwork in the Council of Europe in Strasbourg, 15th of June to 18th of July 1998, financed by the European Science Foundation, presented to the members of the Council of Europe for discussion

1987 Cooperativismo y autoabastecimiento: el caso de los Potrerillos Informe para el departamiento de economia agricola UNAN, Managua