Charlotte Pouly | Doctorante

Ancien Membre
Centre Marc Bloch, Friedrichstraße 191, D-10117 Berlin
Email: charlotte.pouly  ( at )  institutfrancais.de Tél: +49(0) 30 / 20 93 70700

Institution principale : IFRA/SHS Institut franco-allemand/ Sciences historiques et sociales // Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/Institutions et Dynamiques Historiques de l'Economie et de la Société (IDHE.S) | Position : Doctorante |

Biographie

Née en 1986, Charlotte Pouly a suivi un cursus d'histoire à l'université Paris 7 Denis-Diderot (licence et M1) puis à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (M2 et doctorat). Certifiée d'histoire-géographie (2010), elle a été doctorante contractuelle chargée d’enseignement à l’université Paris 1 entre 2011 et 2014 puis ATER en histoire contemporaine à l’université d’Orléans en 2014-2015. Depuis septembre 2015, elle est bénéficiaire d'une aide à la mobilité internationale auprès de l'IFRA/SHS de Francfort-sur-le-Main. Elle a bénéficié d'une bourse de mobilité du Centre Marc Bloch de Berlin en février 2017. Elle prépare une thèse d’histoire économique-et-sociale contemporaine sous la direction du Professeur Michel Margairaz (IHES Paris 1 Panthéon-Sorbonne/ IDHE.S). Son sujet de recherche s'intitule « Des hommes et des rails. La SNCF, la Reichsbahn et les échelles de la Collaboration économique franco-allemande (1939-1945) ».

Sujet de recherche

« Nous prenons acte que les autorités allemandes demandent une location de matériel et n’opèrent pas une réquisition […] il est entendu que le contrat de location serait discuté entre la SNCF et les chemins de fer allemands sur la base des accords internationaux » écrit R. Le Besnerais, Directeur général de la SNCF, au Colonel Paquin à Wiesbaden le 3 août 1940 ouvrant ainsi la voie à une forme de Collaboration directe entre entreprises ferroviaires de part et d’autre du Rhin. Au-delà du macrocosme de la SNCF, cette recherche s’intéresse au microcosme des acteurs. Il s’agit de mettre en lumière les stratégies, les jeux d’acteurs et de pouvoir entre les ministres français, les autorités militaires allemandes, les dirigeants de la SNCF et ceux de la Reischsbahn. Dans le cadre de ce système polycratique, il convient d’interroger les liens structurels États/entreprises mais aussi la tension entre le temps long de l’économie et le temps plus court de la conjoncture politique et militaire de guerre. Tantôt par le biais de la Collaboration directe SNCF-Reichsbahn, tantôt par le biais de la Collaboration entre Etats, la SNCF –société anonyme d’économie mixte- a contribué massivement à l’effort de guerre allemand en effectuant ses transports (économiques, civils, militaires, de répression et d’exclusion), en louant son matériel ferroviaire à la RB (locomotives et wagons) et en exécutant des travaux de construction, le tout sous une forme contractuelle et commerciale moyennant paiement (cadre légal et commercial des accords internationaux du temps de paix).

Il s’agit de mesurer cette Collaboration ferroviaire, de la qualifier, d’établir ses terrains, ses acteurs, ses structures et ses degrés en variant les échelles spatiales, chronologiques, institutionnelles et thématiques grâce à un corpus archivistique dense et varié dans une perspective franco-allemande. Les sources mobilisées sont les archives de la SNCF (SARDO, Le Mans), du régime de Vichy (CARAN), du RVM et de la Reichsbahn (BArch, Berlin) et des organismes militaires allemands (MA, Freiburg).

Titre de la thèse
Des hommes et des rails. La SNCF, la Reichsbahn et les échelles de la Collaboration économique franco-allemande (1939-1945)
Résumé de la thèse

« Nous prenons acte que les autorités allemandes demandent une location de matériel et n’opèrent pas une réquisition […] il est entendu que le contrat de location serait discuté entre la SNCF et les chemins de fer allemands sur la base des accords internationaux » écrit R. Le Besnerais, Directeur général de la SNCF, au Colonel Paquin à Wiesbaden le 3 août 1940 ouvrant ainsi la voie à une forme de Collaboration directe entre entreprises ferroviaires de part et d’autre du Rhin. Au-delà du macrocosme de la SNCF, cette recherche s’intéresse au microcosme des acteurs. Il s’agit de mettre en lumière les stratégies, les jeux d’acteurs et de pouvoir entre les ministres français, les autorités militaires allemandes, les dirigeants de la SNCF et ceux de la Reischsbahn. Dans le cadre de ce système polycratique, il convient d’interroger les liens structurels États/entreprises mais aussi la tension entre le temps long de l’économie et le temps plus court de la conjoncture politique et militaire de guerre. Tantôt par le biais de la Collaboration directe SNCF-Reichsbahn, tantôt par le biais de la Collaboration entre Etats, la SNCF –société anonyme d’économie mixte- a contribué massivement à l’effort de guerre allemand en effectuant ses transports (économiques, civils, militaires, de répression et d’exclusion), en louant son matériel ferroviaire à la RB (locomotives et wagons) et en exécutant des travaux de construction, le tout sous une forme contractuelle et commerciale moyennant paiement (cadre légal et commercial des accords internationaux du temps de paix).

Il s’agit de mesurer cette Collaboration ferroviaire, de la qualifier, d’établir ses terrains, ses acteurs, ses structures et ses degrés en variant les échelles spatiales, chronologiques, institutionnelles et thématiques grâce à un corpus archivistique dense et varié dans une perspective franco-allemande. Les sources mobilisées sont les archives de la SNCF (SARDO, Le Mans), du régime de Vichy (CARAN), du RVM et de la Reichsbahn (BArch, Berlin) et des organismes militaires allemands (MA, Freiburg).

Directeur de thèse
Pr. Dr. Michel MARGAIRAZ
Organisation de manifestations

-Organisatrice de la journée d’étude franco-allemande IFRA/SHS « Les histoires d’entreprises en France et en Allemagne : regard croisé et nouvelles approches » (Francfort-sur-le-Main, 7-8 juillet 2016).

-Coordinatrice d’ateliers pour doctorants en Histoire économique-et-sociale à Paris 1 (2013-2014).

-Coorganisatrice du colloque de l’ED de Science politique de Paris 1 « Les sciences sociales face au complot » (27 septembre 2013).

-Coorganisatrice de la journée de l’ED d’Histoire de Paris 1 « Les circulations économiques » (7 décembre 2013).

Divers

-Déléguée des doctorants IDHE.S et IHES-Paris 1 (depuis 2014).

-Membre du comité scientifique sur la Seconde Guerre mondiale auprès des Archives nationales pour l'application de l'arrêté du 24 décembre 2015 (2016-2017).

Activités
  • Séminaires

-« L’Armistice et les négociations de Wiesbaden à l’été 1940 : genèse et fondements de la Collaboration ferroviaire franco-allemande durant l’Occupation », séminaire doctorat/HDR de Michel Margairaz, IHES-Paris 1, Paris, 30 janvier 2013.

-« Varier, articuler, croiser et agréger des échelles : l’exemple de la SNCF (1939-1945) ». Séminaire doctoral inter-écoles doctorales d’histoire et de sciences économiques de Paris 1 «  Sources, données et archives : le travail empirique des historiens et des économistes », St Lambert des Bois, 24-25-26 septembre 2014.

-« La SNCF et la Reichsbahn pendant la Seconde Guerre mondiale : simples affaires de contraintes ? », séminaire de Master de Béatrice Touchelay et Mathieu de Oliveira, IRHiS, Université Lille 3, 25 mars 2015.

-« Les échelles de la Collaboration économique ferroviaire franco-allemande à travers la SNCF (1939-1945) », séminaire de Master de Jean Garrigues, POLEN, Université d’Orléans, 10 avril 2015.

  • Journées d’étude

-« Le cas d’une entreprise semi-publique sous Vichy : les livraisons de matériel SNCF aux Allemands, entre stratégie d’émancipation et double tutelle (1940-1941) ». Journée d’étude « Économie, service public, politiques publiques », Paris 1/Paris 4 (Margairaz M., Barjot D.), Paris, 3 mai 2012.

-« Travailler sur les échelles de la Collaboration économique de la SNCF pendant l’Occupation : objet, sources, méthode et historiographie ». Journée « jeunes chercheurs » de l’AHICF, Paris, 26 juin 2013. 

-« Penser les circulations économiques à travers la SNCF pendant l’Occupation : circulez y a rien à voir ? ». Journée de l’ED d’Histoire de Paris 1 « Penser les circulations économiques », 7 décembre 2013.

-« Statistiques et Collaboration économique ». Table-ronde de la SFdS « Les archives de la statistique », Paris, 9 décembre 2013.

-« La SNCF, la Reichsbahn, Vichy et le IIIe Reich: apports et limites du paradigme de l’Information en histoire d’entreprises ». Journée d’étude IFRA/SHS « Les histoires d’entreprises en France et en Allemagne : regard croisé et nouvelles approches », Goethe-Universität, Francfort-sur-le-Main, 8 juillet 2016.

  • Ateliers

-« Les agents et dirigeants de la SNCF, épurés sous Vichy, épurés après Vichy : regard croisé autour de la réintégration ». Atelier « L’après épuration. Réintégrer les fonctionnaires après une rupture politique », ENS-Paris, 30 mai 2013.

-« La guerre du chiffre : déchiffrer les chiffres de la Collaboration économique franco-allemande ». Atelier doctoral d’histoire économique « Déchiffrer le chiffre. Le chiffre : sources, méthode et objet en histoire économique », Paris 1, 15 juin 2013.

-« Des hommes et des rails. Penser les acteurs de la wirtschaftliche Kollaboration ». Atelier doctoral d’histoire économique « Les Acteurs. Quelle place pour les individus en histoire économique ? », Paris 1, 5 avril 2014.

-« Un dialogue de sourds ? Jeux de catégorisation statistique et d’acteurs dans les négociations ferroviaires franco-allemandes (1940-1944) ». Atelier « clinique statistique », ADA-STAT, MESHS Lille, 7 avril 2014.

-« Arbeit macht frei. Les archives ferroviaires comme double entrée pour l’étude des STO à plusieurs échelles (1940-1945) ». Atelier doctoral d’histoire économique-et-sociale « Quelles sources pour quelles histoires du travail ? », Paris 1, 24 janvier 2015.

  • Colloques

-« L’historien et la synarchie : entre mythe, légende et complot, essai historiographique et épistémologique ». Colloque organisé par l’ED de Science politique de Paris 1, « Les sciences sociales face au complot. Traitement social des théories du complot et enquêtes sur le secret », Paris, 27 septembre 2013.

-« Déchiffrer la wirtschaftliche Kollaboration : la SNCF, guerre des nombres, diktat du chiffre et jeux d’acteurs ». Colloque international de la revue Politiques et mangement public (PMP), « Les politiques du chiffre », ESCP Europe, Paris, 25-26 octobre 2013.

Publications

-Rezension von Tim Schanetzky, « Kanonen statt Butter. Wirtschaft und Konsum im Dritten Reich », Revue de l'IFHA, 2017 [online seit 1. Februar 2017].

-« Mesurer la Collaboration économique franco-allemande : quelles archives et quelles statistiques pour quelle histoire ? », revue Statistique et Société, vol. 4, 2/2016, p. 57-65.

-« Penser les circulations économiques à travers la SNCF pendant l’Occupation : circulez y a rien à voir ? », Hypothèses 2014, Publications de la Sorbonne, 2015, p. 149-164.

-« Les agents et dirigeants de la SNCF, épurés sous Vichy, épurés après Vichy : regard croisé autour de la réintégration », Histoire & Mesure, 2014, vol. XXIX-n°2, « Réintégrer les fonctionnaires », p. 135-154.  

-« Räder müssen rollen für den Sieg ! Regard franco-allemand sur la SNCF et la Reichsbahn (1940-1945) », Revue de l’IFHA, 6/2014 [online seit 31. Dezember 2014].

-« Conceptualiser la Collaboration économique de la SNCF : le système de la wirtschaftliche Kollaboration », DIACLASE [online seit 29. Mai 2014].

-« La SNCF pendant l’Occupation : méthode et paradigme d’une nouvelle approche », DIACLASE [online seit 25. Juni 2013].