Klaus-Peter Sick | Chercheur associé

État, normes et conflits politiques
Centre Marc Bloch, Friedrichstraße 191, D-10117 Berlin
Email: klaus-peter.sick  ( at )  cmb.hu-berlin.de Tél: +49(0)30 20 93 707- 20 / -41

Institution principale : Centre Marc Bloch und Stanford University - Bing University Program in Paris | Position : Chercheur-enseignant au Centre Marc Bloch de Berlin - Centre franco-allemand de recherches en Sciences socialesChercheur associé au laboratoire RECITS à l'Université de Belfort-Montbéliard | Discipline : Histoire |

Biographie

Historien allemand, Klaus-Peter Sick est chercheur associé au Centre Marc Bloch, où il a dirigé jusqu'en 2017 le groupe de recherche "Individu, société et culture à l'époque nationale-socialiste". Il a été jusqu'en 2014 durant une dizaine d'années chercheur associé au laboratoire RECITS de l'université Belfort-Montbéliard où il a enseigné depuis 2004 dans différents programmes de Master. Depuis 2011 il enseigne comme 'lecturer' dans le cadre du Bing Overseas Studies Program de l'Université Stanford à Paris.

Ses domaines de recherche sont l'histoire des intellectuels dans la France du XXe siècle et l'histoire sociale du politique à l'époque de la Troisième République. Son angle d'approche est souvent comparatif et inclut l'histoire de l'Allemagne. Après ses études d'Histoire, de Romanistik et de Sciences politiques aux universités Albert-Ludwig de Fribourg-en-Brisgau, d'Histoire à l'Université Sorbonne IV et de Sciences Politiques à l'I.E.P. de Paris, il a travaillé comme Chercheur-enseignant (Wissenschaftlicher Mitarbeiter) à l'Université Humboldt de Berlin, comme maître de conférences invité à l'Université de Belfort-Montbéliard et comme chercheur BMBF au Centre Marc Bloch de Berlin.

Il est l'auteur de nombreuses publications sur le républicanisme, le libéralisme et les partis politiques en France et en Allemagne, sur des questions de l'histoire sociale du politique des classes moyennes et sur la relation entre film et histoire. Il est membre du comité de lecture de la revue 20 & 21. Revue d'histoire (FNSP-Paris). Il intervient fréquemment comme consultant dans des médias nationaux français et allemands.

Bourse

Ancien boursier de la Studienstiftung des deutschen Volkes, Ancien boursier du Deutscher Rademacher Austauschdienst, Ancien boursier de l'Institut Historique Allemand de Paris

Sujet de recherche

Histoire du libéralisme (histoire des idées et histoire des institutions) en France et en Allemagne (1870-1950);Histoire des classes moyennes en France et en Allemagne (1870-1940);Histoire et Film

Libéralisme et révolte pragmatique. L’itinéraire intellectuel d’Emmanuel Berl (1892-1976)

Longtemps la redécouverte d’Emmanuel Berl, l’un des intellectuels français les plus longtemps actifs, les plus prolifiques et les plus influents au vingtième siècle a été prédite par des connaisseurs de l’histoire intellectuelle comme Pierre Nora ou Bernard de Fallois. Depuis peu cette redécouverte s’accomplit en effet. Ce projet d’histoire intellectuelle (sur le point d’être achevé) analyse non pas la biographie, mais à travers l’immense production de textes et d’émissions d’Emmanuel Berl le grand arc décrit par sa pensée – et surtout sa pensée politique – tout en la situant dans son contexte fait de récensions, de réseaux, de revues. Il s’agit d’abord d’analyser la « révolte pragmatique » qui mène le jeune penseur précoce, familier de Bergson, ami de Proust, contradicteur de Benda, de sa position de « centre gauche » – considérée comme libérale dans une époque post-libérale – d’avant la Première Guerre mondiale (où le jeune homme est un admirateur de Joseph Caillaux) en différentes étapes à sa position de maître-à-penser de la ‘politique de Munich’ en 1938, puis d’auteur des discours de Pétain en 1940. Il s’agit ensuite de saisir le « sursaut normatif » qui, dès l’époque-même de l’Occupation de la France par l’Allemagne nazie, refait d’Emmanuel Berl, contradicteur de Maurice Merleau-Ponty dans les années quarante, proche de Pierre Mendès-France dans les années cinquante, auteur de Preuves dans les années soixante, admiré par François Mitterrand dans les années soixante-dix, un penseur original du « centre gauche » français. Motivé par la question des symptômes et des raisons de la crise de la (Troisième) République, le projet discute le «non-conformisme», le «fascisme», la «dérive» intellectuelle, mais surtout, en donnant à la seconde moitié de l’itinéraire d’Emmanuel Berl toute sa place, la question difficile du «libéralisme» en France.

(ANR-DFG) CLAIMS: (New) Political Representative Claims: A Global View (France, Germany, Brazil, China, India)

(New) Political Representative Claims: A Global View (France, Germany, Brazil, China, India)

Alors que les formes établies de représentation politique traversent actuellement une crise et qu’à travers le monde entier les exigences à renouveler la représentation politique prennent des formes diverses, une grande partie des recherches actuelles sur la représentation continue à se concentrer sur la représentation électorale/par mandat aux échelles nationales.

Une analyse comparative et globale de ces nouvelles formes de representative claims (de situations donc dans lesquelles des acteurs revendiquent le fait de parler et agir au nom des autres) qui se développent hors des systèmes politiques représentatifs fait encore largement défaut, et les dynamiques qui se développent dans les pays du Sud, notamment dans les entités non démocratiques, restent négligées par la recherche occidentale.

Le projet CLAIMS tend à combler ce manque en mettant en perspective les representative claims qui émergent en France et en Allemagne d’une part, et dans trois pays du BRICS – le  Brésil, l’Inde et la Chine – d’autre part.

Ces representative claims prennent souvent la forme d’une dénonciation d’une représentation déficitaire qu’elles prétendent corriger. Dans les cinq pays soumis à notre examen, nous identifierons différentes situations dans lesquelles de (prétendues) nouvelles representative claims sont développées, critiquées ou défendues.

En ayant recours à un cadre méthodologique commun consciencieusement élaboré, notre recherche se fixe pour objectif d’analyser les développements de ces claims dans une perspective globale et transnationale.