GDRI "Formes de vie"

 

Coordination : Estelle Ferrarese

Le réseau

Le GDRI (Groupement De Recherches International) « Formes de vie » a été officiellement lancé en avril 2016 à New York lors d’une manifestation ayant pour titre « Contemplating Vulnerable Forms of Life ». Cet événement faisait suite à plusieurs ateliers organisés en 2014 et 2015 au Centre Marc Bloch, à La Sorbonne, et à la Humboldt Universität. Ces échanges ont permis de construire un réseau qui a pris la forme de l’actuel GDRI. La structure est financée par le CNRS et portée par le Centre Marc Bloch pour 4 ans (2017-2020). Le réseau compte 32 chercheurs et jeunes chercheurs : il réunit la Humboldt-Universität à Berlin, la Johns Hopkins University à Baltimore, CUNY à New York, Doshisha University à Kyoto, La La Sapienza à Rome, et les laboratoires CNRS ISJPS à la Sorbonne, EPIDAPO à Los Angeles, et le CURAPP-ESS à Amiens.

Le projet

Face à l’émergence spectaculaire de la notion de formes de vie depuis le début du siècle dans des domaines variés, de la sociologie à l’éthique et la politique, jusqu’à l’anthropologie, et comme point majeur de contact des sciences humaines et sociales avec les sciences de la vie, ce réseau vise à constituer et à agencer un champ de recherches cohérent par delà les disciplines et les traditions intellectuelles.

Que ce soit au sein de la Théorie critique, dans la philosophie du langage ordinaire issue de Wittgenstein et de Cavell, dans la pensée du biopolitique inspirée de Foucault ou dans les courants de l’anthropologie qui investiguent l’articulation du social et du biologique, la notion de « formes de vie » permet d’abord de penser de nouvelles formes de critique de ce qui se présente comme donné. Et parce qu'elle invite à réinterroger l'articulation du « social » et du « vital » sur laquelle reposent les institutions du monde humain, elle appelle à un important renouvellement des catégories opératoires dans les sciences humaines. Elle permet en outre de penser, dans un monde touché par le changement global, la nouvelle vulnérabilité des formes de la vie humaine, voire de la forme de vie humaine en tant que telle.

Nous avons formé le projet d’étudier ce que peut être une éthique des formes de vie, abordée par le prisme de la vulnérabilité humaine ; la politique que suggèrent les formes de vie, en explorant leurs pouvoirs sur les capacités d’agir; la préservation de la forme de vie globale en situation de catastrophe et enfin les interactions entre politique, anthropologie et biologie autour de l’épigénétique.

Les manifestations scientifiques

  • 14 mars 2016, « The meaning of care in different traditions », Doshisha University à Kyoto
  • 5 avril 2016, « Contemplating Vulnerable Forms of Life”, City University of New York
  • 21 juillet 2016 « Forms of life and second nature », Humboldt- Universität
  • 15 et 16 septembre 2016, « The form capitalism gives to our lives », Centre Marc Bloch Berlin
  • 7 et 8 mars 2017, « Forms of Vulnerability, Bodies and the Self », Doshisha University à Kyoto
  • 8 et 9 juin 2017, Workshop « Intersex. Beyond the Binaries », EPIDAPO à Los Angeles
  • 26 et 27 juin 2017, Conférence internationale « Martha Nussbaum. De la fragilité du bien à la justice poétique », Paris I
  • 14 et 15 septembre 2017, « Alternative Traditions in Contemporary Ethics », La Sapienza à Rome
  • 26 et 27 novembre 2017, « The Avoidance and Appearance of the Child », Johns-Hopkins University à Baltimore