Claire Tomasella | Chercheuse associée

Mobilités, Migrations, Recomposition des espaces
Centre Marc Bloch, Friedrichstraße 191, D-10117 Berlin
Email: tomasella  ( at )  cmb.hu-berlin.de Tél: +49(0) 30 / 20 93 70700

Institution principale : Aix-Marseille Université | Position : Maîtresse de conférences | Discipline : Histoire , Sociologie , Sciences de l'information et de la communication |

Biographie

Claire Tomasella est sociologue, maîtresse de conférences à Aix-Marseille Université et chercheuse associée au Centre Marc Bloch où elle prend part au pôle "Mobilités, migrations, recomposition des espaces". Docteure de l'EHESS, elle a soutenu une thèse socio-historique sur les modes de participation des cinéastes d'origine étrangère à la sphère cinématographique en France et en Allemagne (1980-2020).

Boursière pendant sa thèse de la ZEIT-Stiftung Ebelin und Gerd Bucerius, dans le cadre du programme "Trajectories of Change", du DAAD, de la fondation de la Chambre des députés de Berlin et du CIERA, elle a enseigné à l'IUT de Rennes, à Sciences Po Paris, à l'université Humboldt de Berlin et à l’université d’Évry-Val-d’Essonne. Elle est actuellement maîtresse de conférences à l'Ecole de journalisme et de communication d'Aix-Marseille où elle est responsable du master de journalisme.

Diplômée d'un master en journalisme (Sciences Po Paris) et d'un master en sciences sociales, (EHESS), elle a travaillé pendant plusieurs années comme journaliste pour le compte de différents médias.et comme rédactrice pour une organisation spécialisée dans l'histoire de l'immigration.

Titre de la thèse
Entre les mondes. Socio-histoire des modes de participation des réalisateurs d’origine étrangère à l’espace cinématographique (France et Allemagne, 1980-2020)
Résumé de la thèse

Cette thèse porte sur les modes de participation des réalisateurs d’origine étrangère à l’espace cinématographique en France et en Allemagne du début des années 1980 à la fin des années 2010. S’appuyant sur des approches empiriques complémentaires (entretiens semi-directifs, données prosopographiques, sources archivistiques et documentaires), cette recherche sociohistorique et comparative analyse les effets que les ouvertures à la diversité sociale et culturelle au sein de cet espace engendrent sur les parcours et les œuvres de cinéastes ‘étrangers’, ‘immigrés’ et ‘enfants d’immigrés’. Pourquoi certains d’entre eux parviennent-ils plus difficilement à survivre et à se distinguer dans le monde cinématographique, qui valorise pourtant les différences culturelles, notamment au sein de son segment artistique ? En prenant comme points de départ de l’observation les témoignages et les parcours des réalisateurs d’origine étrangère, c’est une véritable cartographie sociale au sein d'un champ de production culturelle qu’explore cette thèse, lui permettant de mettre en évidence les divisions sociales auxquelles la ‘diversité’ fait écran dans le domaine du cinéma. Il s’agit d’une part de comprendre les dominations et stigmatisations qui traversent les parcours inscrits dans des espaces spatio-temporels et, d’autre part, de saisir les stratégies que ces réalisateurs mettent en œuvre afin de se réapproprier la maîtrise symbolique de leur condition sociale.

Institution de la thèse
EHESS
Directeur de thèse
Gérard Noiriel

Parcours de déplacement social de journalistes bénéficiaires de dispositifs d’égalité des chances

Pour poursuivre l’exploration des mécanismes de la domination dans le domaine des expressions symboliques entreprise dans ma thèse, je me concentre dans mon projet postdoctoral sur les parcours des nouveaux profils de journalistes au sein de l’espace de débat sur l’‘ouverture culturelle et sociale’. Par l’étude d’une cohorte d’étudiants soutenus par La Chance, association qui encourage la diversité dans les médias, ma recherche cherche à examiner les conditions d’accès à la profession des bénéficiaires des dispositifs dits d’égalité des chances’. Il s'agit, sur le temps long et au moyen d'entretiens répétés, d'analyser le déploiement de leurs carrières dans un espace journalistique en mutation. Cette recherche ambitionne ainsi d’apporter une contribution aux questionnements concernant le pluralisme de l’information, en lien avec les processus de diversification sociale de la profession, et de nourrir une réflexion critique sur le journalisme et les représentations stéréotypées de certaines catégories de la population.

Une conversation : Annie Ernaux et Rose-Marie Lagrave

03 mars 2023

Claire Tomasella , Claire Mélot , Sarah Carlotta Hechler , Annie Ernaux et Rose-Marie Lagrave

Edition: Edition de l'EHESS
Collection: Audiographie
ISBN: ISBN 13

Édité par Sarah Carlotta, Claire Mélot, Claire Tomasella
Postface de Paul Pasquali

Avant de se rencontrer à un colloque de l'École normale supérieure, elles avaient mutuellement lu leurs écrits. Annie avait suivi avec intérêt les articles de Rose-Marie dans la revue fondée par Pierre Bourdieu, Actes de la recherche en sciences sociales, Rose-Marie attendu avec un grand empressement chaque roman d’Annie, portées par ce sentiment d’identification si rare entre deux domaines de la pensée longtemps considérés comme opposés. Et pourtant, que ce soit par la sociologie ou la littérature, les démarches des deux autrices se ressemblent: socioanalyse, « auto-sociobiographie » ou comment l’écriture de soi produit une connaissance du social. Dans ce dialogue intellectuel et intime, la romancière Annie Ernaux et la sociologue Rose-Marie Lagrave, issues de la même génération, se livrent à une réflexion sur leurs trajectoires sociales: elles évoquent autant leurs points communs – familles modestes, normandes, bercées par le catholicisme –, que la manière différente dont elles se conçoivent en tant que transfuges de classe. Elles partagent ici leurs parcours, leurs lectures (de Pierre Bourdieu à Virginia Woolf), leurs rapports au travail, à la reconnaissance et à la vieillesse, et donnent à penser l’amitié féministe et l’écriture comme voies vers l’émancipation.


Publications

2023 : « Introduction » in Annie Ernaux et Rose-Marie Lagrave, Une conversation. Éditions de l’EHESS, coll. « Audiographie », avec C. Mélot et S. Hechler, mars 2023.

2022 : dossier « Les rapports de pouvoir en littérature / Machtverhältnisse in der Literatur », Trajectoires, n°15, avec Claire Mélot et Sarah Carlotta Hechler, en ligne.

2022 : « Les rapports de pouvoir en littérature. Introduction », Trajectoires,15, 2022, avec C. Mélot et S. Hechler, en ligne.

2021 : « Between life and legend. (Re)Thinking Power with Raoul Peck and James Baldwin », Journal of World Literature, vol. 6, n°3, Special Issue on World Literature and World Cinema, 347-364.

2020 : « Un cinéma sous étiquettes. Enjeux de la catégorisation des films de réalisateurs immigrés et enfants d’immigrés en France et en Allemagne (1980-2018) », Trajectoires n°13, en ligne.

2020 : « Compte-rendu de Benoît Coquard, Ceux qui restent. Faire sa vie dans les campagnes en déclin, La Découverte, 2019 », Sociologie du travail, vol. 62, n°4, en ligne.

2019 : « Compte-rendu de Romain Lecler, Une contre-mondialisation audiovisuelle. Ou comment la France exporte la diversité culturelle, Sorbonne Université Presses, 2019 », Lectures, en ligne.