Dr. Johannes Dahm | Chercheur associé
Institution principale
:
Université Nantes
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Position
:
Maître de conférences
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Discipline
:
Etudes germaniques
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Biographie
En 2016, Johannes Dahm a soutenu sa thèse de doctorat à l'Université de Strasbourg (spécialité : sciences du langage). Depuis 2017, il est maître de conférences à Nantes université et membre du laboratoire CRINI – UR 1162 (Centre de Recherche sur les Identités, les Nations et l'Interculturalité). Ses recherches portent, d’une part, sur les domaines de la linguistique : discursive / cognitive / de corpus… et la relation entre langage et savoir. D’autre part, dans l’optique des études interdisciplinaires du discours, il s’intéresse aux discours patrimoniaux et à la perception actuelle du patrimoine architectural et urbanistique dans les espaces transfrontaliers en Europe centrale.
Sujet de recherche
Études/Analyse du discours – Linguistique du discours – Sémantique discursive – Linguistique cognitive – Linguistique de corpus
Représentations sociales
Discours patrimoniaux – Discours thématiques & médiatiques – Discours spécialisés
Le patrimoine architectural et urbanistique de l’époque wilhelmienne en Pologne et en France : discours patrimoniaux, expériences et perceptions de l’héritage prusso-allemand
Dans le cadre de notre projet de recherche, nous appliquons une approche interdisciplinaire afin d’étudier la perception contemporaine des traces architecturales et urbanistiques de l’époque wilhelmienne. Il s’agit plus particulièrement de se pencher sur des extensions urbaines, réalisées vers la fin du XIXe et le début du XXe siècles, qui se trouvent aujourd’hui en France, à proximité de la frontière franco-allemande, et dans les anciennes parties prussiennes de la Pologne. Dans une perspective comparatiste, un intérêt particulier est porté aux interventions majeures apportées aux tissus urbains à Strasbourg et à Poznań, deux villes dotées du titre de Kaiserliche Residenzstadt (ville de résidence de l’Empereur) qui ont servi de véritables vitrines politiques du savoir-faire allemand en termes d’urbanisme et d’architecture. Cependant, des villes comme Metz, Szczecin ou Wrocław sont également prises en compte.
Le projet met l’accent sur les relations qu’entretiennent les habitants et les passants aujourd’hui avec ce patrimoine qualifié autrefois – et jusqu’à récemment – de « dissonant » ou de « conflictuel ». La pluralité des discours sur ce patrimoine est étudiée et analysée à partir d’entretiens menés in situ ainsi que d'autres corpus de texte – oraux et écrits – qui se rapportent à ces traces architecturales et urbanistiques (documents divers, articles de presse). Nous nous appuyons sur une approche interdisciplinaire qui relie différents paradigmes : linguistique de discours ; frontières/spatialités fantômes ; études critiques de patrimoine… Les perspectives géocritiques sont également prises en compte, tant du point de vue théorique que du point de vue analytique.
Ce qui, dans l’optique de la géocritique, concerne le lien entre le référent (la ville, l’espace urbain, le paysage) et la littérature (fiction) – le problème de la référentialité – correspond ici, à un niveau supérieur, à la question de savoir comment matérialité et discursivité peuvent être articulées entre elles (new materialism & discourse studies).
L’analyse des corpus se concentre, entre autres, sur des patterns linguistiques récurrents (Sprachgebrauchsmuster), des schémas lexico-grammaticaux et syntactico-sémantiques ainsi que des cadres sémantiques (frames).