Layla Kiefel | Doctorante associée
Institution principale
:
Université Bordeaux Montaigne & Universität Konstanz
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Position
:
Doctorante contractuelle
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Discipline
:
Etudes germaniques
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Biographie
Depuis 2020, Layla Kiefel est doctorante en cotutelle à l'Université Bordeaux Montaigne et à l'Université de Constance et mène des recherches sur les femmes dans la résistance contre le national-socialisme. Entre 2020 et 2023, elle est doctorante contractuelle et elle est boursière du DAAD.
Après un baccalauréat franco-allemand et une CPGE littéraire au lycée Henri IV à Paris, elle a été admise à l'ENS de Lyon. Elle y a obtenu une licence (2014), l'agrégation (2017) et un master recherche (2020) en études germaniques. Elle a passé deux semestres à l'Université de Constance et deux autres à la Freie Universität de Berlin, où elle a également effectué un stage au Centre Marc Bloch (2019-2020). Son premier mémoire de master portait sur la représentation de la prostitution dans les documentaires télévisés allemands après leur légalisation en 2002. Elle a poursuivi son intérêt pour la recherche sur les femmes avec son deuxième mémoire de master, consacré aux femmes de l'Internationaler Sozialistischer Kampfbund (ISK) contributrices du quotidien Der Funke, qui ont tenté de mobiliser un front socialiste uni contre le national-socialisme en 1932-1933. En outre, pendant un séjour de deux ans au Liban, elle a travaillé à l'Institut de recherche Institut français du Proche Orient (ifpo) à Beyrouth (2018) et comme chef de projet e-learning dans une ONG (2019).
Bourse
2020-2023 : Contrat doctoral de l'Université Bordeaux Montaigne
2022 : Aide doctorale partielle pour un séjour de recherche du CIERA
2023 : Prix de mobilité Geneviève Bianquis de l'AGES
2023-2024 : bourse du cotutelle du DAAD
Titre de la thèse
Les femmes de l'Internationaler Sozialistischer Kampfbund de la République de Weimar à la République fédérale : engagement, résistance, émancipationRésumé de la thèse
Cette thèse étudie le rôle des femmes dans l’un des rares groupes allemands de résistance au national-socialisme comptant un tiers de femmes (sur 300 personnes), l’Internationaler Sozialistischer Kampfbund (ISK). Ce parti a été créé en 1926 après avoir fait scission avec le parti social-démocrate allemand (SPD) et est dirigé par la pédagogue Minna Specht et le journaliste Willi Eichler. L’enjeu est d’étudier le parcours et les idées des femmes ainsi que les rapports de genre au sein du parti. Si la thèse porte essentiellement sur la période de la résistance dans le Troisième Reich (1933-1939) et en exil (1939-1945) en France, au Danemark et en Grande-Bretagne, elle prendra en compte les périodes en amont et en aval, depuis la République de Weimar (1926-1933) jusqu’à la République fédérale (1945-1950). Le but est d’analyser les répercussions que les différentes catégories de la féminité et de la masculinité ont eu sur les femmes de l’ISK selon les contextes, les sociétés et les échelles. Nous interrogerons les marges de manœuvre et les rapports de pouvoir dans leurs engagements politiques et dans leurs activités résistantes. Les outils des études de genre seront mobilisés pour enrichir le concept de résistance, mais aussi pour interroger l’articulation entre socialisme et féminisme, ou encore pour adopter une perspective intersectionnelle afin de mieux saisir l’identité de ces femmes, opprimées tour à tour pour leurs idées politiques, leur genre et pour certaines d’entre elles leurs origines juives. Il s’agira également d’analyser la conscience que les femmes ont de la domination sexiste : leurs actions reproduisent-elles les normes genrées ou cherchent-elles à s’en émanciper ? Nous nous appuierons essentiellement sur les activités journalistiques prolifiques des membres entre 1926 et 1947 (journaux, tracts, bulletins), ainsi que sur les comptes rendus de réunions et la correspondance.
Institution de la thèse
Directeur de thèse
Les femmes de l'Internationaler Sozialistischer Kampfbund de la République de Weimar à la République fédérale : engagement, résistance, émancipation
Cette thèse étudie le rôle des femmes dans l’un des rares groupes allemands de résistance au national-socialisme comptant un tiers de femmes (sur 300 personnes), l’Internationaler Sozialistischer Kampfbund (ISK). Ce parti a été créé en 1926 après avoir fait scission avec le parti social-démocrate allemand (SPD) et est dirigé par la pédagogue Minna Specht et le journaliste Willi Eichler. L’enjeu est d’étudier le parcours et les idées des femmes ainsi que les rapports de genre au sein du parti. Si la thèse porte essentiellement sur la période de la résistance dans le Troisième Reich (1933-1939) et en exil (1939-1945) en France, au Danemark et en Grande-Bretagne, elle prendra en compte les périodes en amont et en aval, depuis la République de Weimar (1926-1933) jusqu’à la République fédérale (1945-1950). Le but est d’analyser les répercussions que les différentes catégories de la féminité et de la masculinité ont eu sur les femmes de l’ISK selon les contextes, les sociétés et les échelles. Nous interrogerons les marges de manœuvre et les rapports de pouvoir dans leurs engagements politiques et dans leurs activités résistantes. Les outils des études de genre seront mobilisés pour enrichir le concept de résistance, mais aussi pour interroger l’articulation entre socialisme et féminisme, ou encore pour adopter une perspective intersectionnelle afin de mieux saisir l’identité de ces femmes, opprimées tour à tour pour leurs idées politiques, leur genre et pour certaines d’entre elles leurs origines juives. Il s’agira également d’analyser la conscience que les femmes ont de la domination sexiste : leurs actions reproduisent-elles les normes genrées ou cherchent-elles à s’en émanciper ? Nous nous appuierons essentiellement sur les activités journalistiques prolifiques des membres entre 1926 et 1947 (journaux, tracts, bulletins), ainsi que sur les comptes rendus de réunions et la correspondance.