Bloch’Notes April 2013
Le Centre Marc Bloch se dote d’une Newsletter, à laquelle nous avons donné le nom de « Bloch’Notes ». En voici le premier numéro, et sa parution sera dorénavant trimestrielle. Elle s’inscrit dans les efforts du Centre visant à mieux faire connaître ses projets, ses activités et ses travaux scientifiques vis-à-vis du milieu universitaire mais également de façon plus large. Elle vient compléter le dispositif déjà mis en place : site internet entièrement renouvelé en 2011 auquel elle emprunte le graphisme, augmenté d’une page Facebook ; prospectus et posters pour les programmes et les projets de recherche ; environnements numériques de travail pour la communication et l’échange scientifique, etc.
En quelques feuillets consultables directement et téléchargeables, Bloch’Notes entend donc rendre compte périodiquement des différents visages de la vie du Centre Marc Bloch. Il ne prétend pas à l’exhaustivité, mais cherche plutôt à porter un coup de projecteur sur une manifestation à venir (ici l’atelier consacré à la « topographie historique » de Berlin à l’époque du nazisme et de la RDA), sur un colloque ou un projet de recherche actuel (le projet « CODISP »), sur un chercheur du Centre ou invité au Centre (l’historienne Mareike König de l’Institut historique allemand de Paris) ou bien encore sur une recherche en cours ou les activités d’un groupe de travail (la sociologue Tanja Bogusz et son enquête ethnographique d’une recherche de terrain en Papouasie). Nous vous souhaitons bonne lecture et espérons que ce Bloch’Notes éveillera votre curiosité.
Forschungsatelier : Historische Topographie Berlins - Eine andere Geschichte des Dritten Reiches und der DDR
Am Centre Marc Bloch findet vom 28. April bis 5. Mai der Workshop „Historische Topogra- phie Berlins: Eine andere Geschichte des Dritten Reiches und der DDR“ statt. In der einwö- chigen Veranstaltung wird es darum gehen, die historische Topographie zweier Diktaturen zu erkunden, die Berlin im 20. Jahrhundert maßgeblich geprägt haben. Es gilt, die stein- gewordenen Zeugnisse der Vergangenheit zu betrachten, aber auch die vielfältigen Riten, Praktiken und Zeremonien, die sich um sie formiert haben. Der Workshop wird von Elissa Mailänder (Science Po Paris) und Aurélie Denoyer (Centre Marc Bloch) mit Unterstützung der Deutsch-Französischen Hochschule organisiert. Er richtet sich an Masterstudenten und Doktoranden, die an der deutschen Geschichte des 20. Jahrhunderts interessiert sind. Im Mittelpunkt des Workshops werden die nationalsozialistische und die kommunis- tische Diktatur stehen. Doch wollen wir uns nicht allein auf die politischen Konzepte und Planungen konzentrieren, sondern auch die konkrete Umsetzung städtebaulicher Visionen erforschen. Es geht uns darum, die Wechselwirkung zwischen Raum und Gesellschaft zu hinterfragen und die alltäglichen Dimensionen menschlicher Erfahrungen zu erfassen. Exkursionen – wie eine „Zeitreise“ im Bus (VideoBusTour – Zeitreise durch Berlin ) oder ein Besuch im unterirdischen Berlin (Berliner Unterwelten e.V) –, die Entdeckung bekannter Orte (Olympia Stadion, Alexanderplatz, East Side Gallery) und der Besuch von Gedenks- tätten («Topographie des Terrors», Konzentrationslager Sachsenhausen, Stasi-Gefängnis Hohenschönhausen) werden den Workshop bereichern.
Conférence internationale sur l’action policière
Le Centre Marc Bloch a accueilli une conférence internationale intitulée « New Models of Expertise and Democratic Participation in Policing ». Celle-ci a été organisée par Jacque- line Ross, de l’Université de l’Illinois, ainsi que par Thierry Delpeuch et Margarita Vassileva, du Centre Marc Bloch. Cette conférence s’est déroulée dans le cadre du projet franco-alle- mand « CODISP »*, financé par l’Agence Nationale de la Recherche et le Ministère fédéral allemand de l’Enseignement et de la Recherche. Elle a rassemblé 18 chercheurs, parmi lesquels plusieurs spécialistes reconnus sur le plan international pour leurs travaux sur les questions policières, tels Peter Manning (Northeastern University, Boston), Adam Crawford (University of Leeds) ou Nick Tilley (University College London) L’objectif de la conférence était de discuter les contributions des participants en vue de la publication d’un ouvrage collectif consacré aux effets du développement de nouvelles formes de connaissance sur l’action policière. Celles-ci sont d’abord managériales, c’est- à-dire liées aux indicateurs de performance et à la rationalisation du renseignement. Elles sont également partenariales, autrement dit liées aux dispositifs territoriaux de coproduc- tion des politiques de sécurité, aux tentatives de démocratisation, mais aussi à la privati- sation de la gouvernance de la police. Troisièmement, elles ont une visée préventive en ce qu’elles ont aussi pour objectif d’anticiper et de neutraliser les entreprises criminelles avant qu’elles ne causent des dommages. Le quatrième volet concerne enfin les formes de connaissance interculturelles qui sont liées à la volonté de prendre en considération les attentes et les conceptions de groupes sociaux spécifiques (comme, par exemple, les mi- norités culturelles, mais aussi certains acteurs privés de plus en plus actifs dans le champ de la sécurité). Sous la forme retenue – les textes étant notamment distribués à l’avance aux participants –, la conférence a permis de laisser une large place au débat scientifique. Kontakt Thierry Delpeuch, Chargé de recherche CNRS, Thierry.delpeuch@cmb.hu-berlin.de * Création de Concepts et d’Outils pour le Développement de l’Intelligence de Sécurité Publique
Mareike König
En avril, le Centre Marc Bloch a eu le grand plaisir d’accueillir Mareike König, responsable de la bibliothèque et ainsi que de la section XIXe siècle à l’Institut Historique Allemand à Paris (IHA). Son séjour à Berlin a été avant tout consacré à la préparation de son prochain livre : Rivalités et interdépendances. France-Allemagne 1871-1918 (en collaboration avec Elise Julien). Cet ouvrage, qui s’inscrit dans la série des 11 ouvrages sur l’histoire franco- allemande éditée par l’Institut Historique Allemand, sera publié en 2014 en allemand et en français. C’est après des études d’histoire, de littérature allemande et de sciences politiques à l’Uni- versité de Hambourg et une thèse d’histoire à l’Université de Rostock, que Mareike König est arrivée en 2001 à l’Institut historique allemand à Paris avec un projet de recherche sur l’immigration allemande dans la capitale française au XIXe siècle. Son master de biblio- théconomie et de sciences de l’information obtenu en 2006 à l’Université Humboldt de Berlin l’a conduit à transformer ses outils de recherche et à s’engager dans la modernisa- tion de la communication au sein de la communauté scientifique en Sciences humaines et sociales. C’est ainsi qu’elle anime depuis 2009, en collaboration avec Annette Schläfer (CIERA), un séminaire parisien de formation aux compétences documentaires pour les chercheurs français travaillant sur l’Allemagne. En coopération avec plusieurs partenaires, elle a également initié la branche germanophone du portail de blogs pour les sciences humaines, hypotheses.org, en ligne depuis mars 2012 et qui ne cesse de gagner en audience. Quand on l’interroge sur sa double pratique d’historienne et de responsable de biblio- thèque, elle en souligne volontiers l’évolution accélérée depuis quelques années : les fonds des bibliothèques s’élargissent à l’horizon des ouvrages ou des banques de données accessibles en ligne. Mais la mutation ne touche pas seulement l’accès à l’information ; elle concerne aussi la mise en réseau des chercheurs via les médias sociaux. Les blogs scientifiques, Twitter, Facebook ou Academia.edu ont introduit des changements majeurs qui modifient en profondeur les manières de travailler, de mener des recherches, de suivre et de participer à l’actualité du débat scientifique. De nouveaux potentiels auxquels le CMB s’intéresse de manière croissante.
Tanja Bogusz, Soziologie am Ende der Welt
„Happy noon“ sagt der Biologie-Student aus Bougainville, Papua-Neuguinea und schaut dann wieder in sein Mikroskop, unter dem sich winzige Muscheln und Meerestiere auf einer kleinen Messingschale versammeln. Es ist brütend heiß, die Luftfeuchtigkeit beträgt ca. 85 Prozent und die Meeresbiologen im Labor suchen den Wasserspender heute noch öfter auf als sonst. Draußen fährt ein schwer beladener Pick-up vor. Eine Gruppe von Forschern, Fotografen, ein Arzt, Vertreter von örtlichen NGO‘s und zwei Studenten sprin- gen ab und tragen schwere, mit Meerwasser und -tieren gefüllte Wannen in die Halle. Ich wische mir den Schweiß von der Stirn und gehe zu der Gruppe, die nun beginnt, die Tiere herauszuholen: Seeschlangen, Krabben, Schwämme, Krebse, Mollusken. Papua-Neuguinea : Treffpunkt zwischen Soziologie und Biologie Ich bin in Madang, Papua-Neuguinea, dem Land, von dem man sagt, es sei von der Moderne vergessen worden. Hier am Bismarck-Archipel begleite ich eine internationale Expedition von Meeresbiologen, die sich auf die Taxononomie von Weichtieren spezialisiert haben. Unter dem Motto „Our Planet Reviewed“ wird unter der Leitung von Prof. Philippe Bouchet vom Pariser Naturkundemuseum einer der zugleich reichhaltigsten und am wenigsten untersuchten „Hotspots“ der meeresbiologischen Biodiversitätsforschung durch über 80 Spezialisten untersucht. Warum interessiert sich eine Soziologin für Biologie? Was wird beobachtet und zu welchem Zweck? Sind es nicht eigentlich die Ethnologen, die ferne Länder bereisen, um dortige Gesellschaften zu studie- ren? Diese Fragen werden mir oft gestellt. „Erfahrung als Praxis. Entwurf einer experimentellen Sozialtheorie“ lautet der Titel meiner Habilitationsschrift im Fach Soziologie, an der ich in enger Zusammenarbeit mit Kolleginnen und Kollegen aus Deutschland und Frankreich am Centre Marc Bloch arbeite. Ausgangspunkt meiner Untersuchung sind drei Faktoren: 1. Der geopolitische Umbruchprozess seit dem Fall der Berliner Mauer 2. die digitale und die genetische Revolution 3. die Veränderung der Naturwissenschaften durch die Ökologiekritik.