Jeanne Yapaudjian | Assoziierte Doktorandin
Mutterinstitut
:
Sorbonne Université
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Position
:
doctorante
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Fachbereich
:
Germanistik
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Biographie
Après une classe préparatoire littéraire au Lycée Henri IV à Paris, Jeanne Yapaudjian a réussi le concours de l'École Normale Supérieure de Lyon (2014) avec une spécialisation en études germaniques. Lors de sa première année de master, elle a travaillé sur l'architecture berlinoise de la reconstruction et notamment sur l'utopie du Hansaviertel ; en deuxième année de master – passée à Berlin en Erasmus –, elle s'est intéressée au retour de l'intérêt pour l'architecture classique à Berlin. L'année d'après, elle a préparé et obtenu l'agrégation d'allemand à l'ENS de Lyon (2017). Elle a ensuite été lectrice pendant deux ans au département de romanistique de l'Université Goethe de Francfort-sur-le-Main (2017-2019), elle y a dispensé des cours de langue, de littérature et de cinéma français et y a cofondé un ciné-club autour du cinéma français. À l'Université de Francfort, elle a également suivi et obtenu un master en études cinématographiques (2018-2020) en se concentrant dans son mémoire de master sur la représentation des grands ensembles et des villes nouvelles chez Jean-Luc Godard et Eric Rohmer. Elle a commencé une thèse en cotutelle à la Sorbonne en 2020 sous la direction de Valérie Carré (professeure en études germaniques à la Sorbonne), et de Vinzenz Hediger (professeur en études cinématographiques à l'Université Goethe de Francfort-sur-le-Main) portant le titre suivant : « Habiter les logements nouveaux des années 1960 aux années 1980 : regards de cinéastes engagés sur les périphéries parisiennes et ouest-berlinoises ».
Titel der Dissertation
Habiter les logements nouveaux des années 1960 aux années 1980 : regards de cinéastes engagés sur les périphéries parisiennes et ouest-berlinoises
Zusammenfassung der Dissertation
Dans les années 1960, face à la grave crise du logement, on observe des bouleversements architecturaux dans les territoires périphériques parisiens et ouest-berlinois où sont construits en masse des cités de nouveaux immeubles. Il s'agit en France et en Allemagne de l'Ouest de projets architecturaux nés d'une volonté de rupture avec le passé, qui reposent sur les principes de l'architecture fonctionnelle. Je m'intéresse dans mon travail de thèse à la façon dont certains intellectuels français et allemands (Guy Debord, Wolf Jobst Siedler, Henri Lefebvre) mais aussi certains cinéastes engagés (Jean-Luc Godard, Chris Marker, Maurice Pialat, Herbert Vesely, Helga Reidemeister, Elfi Mikesch) se sont emparés du médium du cinéma pour proposer une critique esthétique et sociale liée à l'habitat moderne dans des films à caractère documentaire. J'observe l'évolution des discours sur la ville mais aussi des formes filmiques des années 1960 aux années 1980 et m'intéresse au rapport qu'entretiennent les cinéastes à l'action militante. Je me penche aussi sur les différences dans la représentation de la ville moderne en France et en Allemagne et interroge ainsi le rapport au patrimoine architectural ancien et moderne dans les deux pays.