Cannelle Gignoux | Assoziierte Doktorandin

Kritisches Denken im Plural. Begriffliche Wege der Sozialforschung
Centre Marc Bloch, Friedrichstraße 191, D-10117 Berlin
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Mutterinstitut : Uni Paris 8 | Fachbereich : Philosophie |

Forschungsthema

Epistémologie des sciences/ écologie/ philosophie environnementale/ philosophie politique/ pensées marxistes

Titel der Dissertation

Antagonisme, propriété, nature : un retour sur les interprétations des Manuscrits de 1857-1858 de K. Marx à l'heure de la crise écologique

Zusammenfassung der Dissertation

Ma thèse de doctorat porte sur les implications ontologiques des épistémologies liées à la crise écologique. J'explore des questions telles que la nécessité d'un concept de nature, l'existence d'une contradiction écologique et les cadres conceptuels qui peuvent répondre à la catastrophe climatique. La première partie de ma thèse examine les différentes interprétations de la nature au sein de l'écologie marxiste, de "l'école de la rupture métabolique" (John Bellamy Foster, Marx's Ecology) à l'éco-socialisme de Ted Benton, afin d'évaluer la pertinence de la conceptualité marxienne dans le contexte d'une critique écologique de la société. La deuxième partie de ma thèse se concentre sur diverses théories de la crise (James O'Connor, Jason Moore, et John Bellamy Foster, Dipesh Chakrabarty). Dans cette partie, mon argument est de démontrer, à partir d'une typologie des différents modèles de la crise écologique, que l'écologie marxiste peine à envisager la crise écologique comme une "catastrophe de grande ampleur". La troisième partie explore l'épistémologie féministe et son engagement critique vis-à-vis de la conception marxiste des crises. Ici, je souligne l'importance du concept d'autonomie de la nature qui émerge à travers l'épistémologie féministe « de l'extériorité » afin de prôner la nécessité de penser un métabolisme social avec la nature rationnel et contrôlé.

Institution der Dissertation
Paris 8
Betreuer
Eric Alliez et Matthieu Renault

Epistémologies de la crise écologique, du marxisme écologique à l'éco-féminisme.

Ma thèse de doctorat porte sur les implications ontologiques des épistémologies liées à la crise écologique. J'explore des questions telles que la nécessité d'un concept de nature, l'existence d'une contradiction écologique et les cadres conceptuels qui peuvent répondre à la catastrophe climatique. La première partie de ma thèse examine les différentes interprétations de la nature au sein de l'écologie marxiste, de "l'école de la rupture métabolique" (John Bellamy Foster, Marx's Ecology) à l'éco-socialisme de Ted Benton, afin d'évaluer la pertinence de la conceptualité marxienne dans le contexte d'une critique écologique de la société. La deuxième partie de ma thèse se concentre sur diverses théories de la crise (James O'Connor, Jason Moore, et John Bellamy Foster, Dipesh Chakrabarty). Dans cette partie, mon argument est de démontrer, à partir d'une typologie des différents modèles de la crise écologique, que l'écologie marxiste peine à envisager la crise écologique comme une "catastrophe de grande ampleur". La troisième partie explore l'épistémologie féministe et son engagement critique vis-à-vis de la conception marxiste des crises. Ici, je souligne l'importance du concept d'autonomie de la nature qui émerge à travers l'épistémologie féministe « de l'extériorité » afin de prôner la nécessité de penser un métabolisme social avec la nature rationnel et contrôlé.

L’objectif de mes deux premières années de thèses était double. Il s’agissait d’une part d’approfondir ma connaissance des débats éco-marxistes (Ted Benton, O’Connor, Jason Moore, J.B Foster..) et deuxièmement de m’intéresser aux lectures en écologie politique et au tournant ontologique de l’anthropologie (Vivieros de Castro, Descola).

Concernant le débat des éco-marxistes, je m’intéressais à des auteurs tel que Ted Benton, James O’Connor, John Bellamy Foster et Paul Burkett dans le but de confronter leurs analyses au texte de K. Marx lui-même. Je constatais des écueils dans ces trois courants de l’éco-socialisme que l’on peut d’abord distinguer comme suit : 1) Une approche unitaire de la crise écologique et de la crise du capitalisme (O’Connor et Jason Moore) 2) Une lecture écologique du matérialisme historique de Marx (Ted Benton) et 3) l’école de la « rupture métabolique » (P. Burkett, J.B. Foster). Chez les premiers, je constatais un écueil dans la manière de poser la crise écologique comme une crise du capitalisme. De la seconde contradiction d’ O’Connor à l’écologie monde de J. Moore, la singularité de la crise écologique était réduite à un facteur parmi d’autres de la baisse tendancielle du taux de profit. Chez Ted Benton, je constatais au contraire un aveuglement concernant la possibilité de lire le K. Marx de la maturité (théorie de la valeur et de l’exploitation) d’une manière « écologique ». Le concept de « procès de travail » étant considéré comme anthropocentrique. Pour les troisièmes (Paul Burkett et J.B Foster) je constatais une surévaluation des réflexions « écologiques » chez  K. Marx allant jusqu’à définit Marx comme un prophète vert, dans une période historique qui venait à peine de voir naître le concept d’écologie et qui ne connaissait pas encore la crise écologique.