Hélisenne Lestringant | Associated Researcher
Home Institution
:
Paris 8
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Disciplines
:
German studies
,
Theaterwissenschaften
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Études Germaniques
Edition: Presses Universitaires Rennes
Collection: Études Germaniques
ISBN: 2753596832
Considéré de son vivant comme l’enfant terrible du cinéma et du théâtre allemands, Christoph Schlingensief (1960-2010) est demeuré jusqu’à ce jour la figure par excellence de l’artiste provocateur. Voici la première monographie en langue française sur l’œuvre d’un artiste qui appartient au panthéon du théâtre allemand contemporain, mais reste méconnu du public francophone. S’appuyant en outre sur des entretiens inédits avec ses collaborateurs directs, cet ouvrage aborde toutes les productions de Schlingensief : du cinéma au théâtre et à la performance, en passant par l’opéra.
À la lumière du concept d’organisme vivant, dont Schlingensief poursuit sans répit l’exploration, cet ouvrage saisit les différentes modalités d’interactions entre acteurs et spectateurs, œuvre et « milieu » dès ses premiers films et mises en scène à la Volksbühne en 1993.
Schlingensief a innové dans de nombreux domaines, tant pour la constitution de son équipe, mêlant acteurs professionnels et amateurs, certains en situation de handicap, que diverses formes performatives. Abolissant la frontière entre fiction et réel, il crée un parti politique ou un spectacle de télé-réalité avec des demandeurs d’asile.
À l’annonce de son cancer, le provocateur se trouve à son tour provoqué par la maladie, devenue réalité incontrôlable. Schlingensief fait alors de lui-même et de sa mort l'ultime matériau de son art.
Cartographier la présence-absence L’Alep de Mohammad Al Attar
December 18, 2024Hélisenne Lestringant
LiCArC (Littérature et culture arabes contemporaines)
Edition: Classiques Garnier
Collection: LiCArC (Littérature et culture arabes contemporaines)
ISBN: 978-2-406-17538-4
Dans Alep, Portrait d’une absence, Mohammad Al Attar, exilé depuis 2012, fait surgir, par une succession de témoignages, la ville d’Alep, valant pour elle-même mais aussi en tant que métaphore. Mohammad Al Attar pense la représentation spatiale mentale comme « clé symbolique » pour appréhender le déracinement. Les réminiscences « remembrent », au sens rimbaldien, le pays d’autrefois, en révélant les contours du fantôme actuel.