Romain Tiquet | Researcher
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CNRS
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Contemporary History
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(ERC) MaDAf: A History of Madness in Africa: Governing Mental Disorder during Decolonisation (1940s – 1970s)
Das Projekt
Dieses Projekt möchte den begrenzten Rahmen der psychiatrischen Einrichtungen verlassen und die Vielzahl der Orte hinterfragen, an denen psychische Störungen auftreten (Straße, Gericht, Gefängnis, Polizeistation, Dorf usw.). Es hinterfragt das Gewöhnliche des Wahnsinns durch eine Studie auf "Quellenniveau" und "Bodenniveau", indem es die Analyse auf mehreren Ebenen, von lokal bis transnational, einbezieht, um die Kluft zwischen Diskursen, Praktiken und individuellen Erfahrungen mit dem Wahnsinn zu erfassen. Ich mobilisiere eine Vielzahl von schriftlichen Quellen (Verwaltungsarchive, Presse), von denen einige im afrikanischen Kontext noch nie erforscht wurden (psychiatrische Archive, Patientenakten), aber auch ikonografische und mündliche Quellen.
Das Projekt ist in drei komplementäre Forschungsbereiche gegliedert. Der erste befasst sich vergleichend und über einen längeren Zeitraum mit den unterschiedlichen Darstellungen, der Entstehung und der Verwendung verschiedener Definitionen von psychischen Störungen zur Charakterisierung, Identifizierung und Kontrolle der Bevölkerung während der Kolonial- und Postkolonialzeit. Dieses Projekt befasst sich sowohl mit den von der Politik und den Gesellschaften produzierten Diskursen und Praktiken über den Wahnsinn in Afrika, fragt aber auch danach, was der Wahnsinn über die Politik und die Gesellschaft auf dem Kontinent aussagt. In einem zweiten Forschungsbereich interessiere ich mich für die verschiedenen Formen des Umgangs mit Wahnsinn, sei es im Rahmen psychiatrischer Kliniken und asylartiger Einsperrung oder im Rahmen des repressiven und polizeilichen Umgangs mit geistiger Unordnung durch verschiedene Behörden. In einem dritten Forschungsbereich schließlich nimmt dieses Projekt einen Maßstabwechsel vor und konzentriert sich auf die Individuen, auf die "Verrückten", die nicht als bloße Objekte eines politischen oder medizinischen Wissens betrachtet werden, sondern als Subjekte und Akteure ihrer eigenen Geschichten.
Die Geschichte des Wahnsinns auf dem afrikanischen Kontinent ermöglicht eine doppelte Dezentrierung mit vielfältigen heuristischen Potenzialen. Erstens ermöglicht eine Geschichte des Wahnsinns von Westafrika aus, die Geschichte des Staates und der westafrikanischen Gesellschaften während der kolonialen und postkolonialen Zeit von den Rändern her zu beleuchten. Zweitens ermöglicht die Untersuchung psychischer Störungen in Westafrika außerhalb ihres streng psychiatrischen Aspekts eine erneuerte Analyse der Geschichte des Wahnsinns und fügt sie in eine globalere Perspektive ein.
Das MaDAf-Forschungsteam besteht aus Dr. Romain Tiquet, Forschungsleiter (CNRS- CMB Berlin); drei Post-Doktoranten: Dr. Gina Aït Mehdi (CNRS – IMAF Marseille), Dr. Camille Evrard (CNRS – IMAF Marseille) und Dr. Paul Marquis (CNRS – IMAF Marseille); Und assoziierten Forschern: Dr. Papa Mamadou Diagne (Institut Pasteur), MA. Cecilia Dracchio (Sapienza Universität Rome), Dr. Mélanie Henry (EHESS-IIAC), Dr. Katie Kilroy-Marac (University of Toronto), Dr. Olivia Legrip Randriambelo (LARHRA, Lyon), MA. Frederic Macia (Lyon II), MA. Gaia Manetti (Université de Genève / Pisa Universität), Dr. Nana Quarshie (University of Yale), Dr. Misha Suter (IHEID Genève) und MA. Annigje Van Dijk (KU Leuven). Nancy Rose Hunt (University of Florida) ist die Ethikberaterin des Projekts.
Dr. Lucile Debras (Berlin) ist die finanzielle Projektleiterin. Dieses transnationale Forschungsprojekt wird mit Mitteln des Europäischen Forschungsrates ermöglicht (StG- 852448-MaDAf).
https://journals.openedition.org/sources/1413
Les contributions de ce dossier font dialoguer historien·nes et anthropologues pour faire entendre le quotidien de la folie à travers des archives institutionnelles et personnelles, des entretiens et témoignages, des observations et photographies – mais aussi à travers des absences et des refus. Les six articles proposent un parcours allant de l’Afrique occidentale française à l’Algérie, au Gabon et au Ghana contemporains, en passant par l’Algérie coloniale et la Haute Volta des années 1970.
Cette diversité de contextes permet d’insister sur la complémentarité et/ou la concurrence des représentations médicales et non-médicales de la folie, y compris celles formulées par les personnes atteintes de troubles psychiatriques et de leur entourage. Le numéro donne ainsi à voir une pluralité de dispositifs (médicaux, judiciaires, religieux ou rituels), de connaissances et d’espaces de prise en charge de la folie afin de rendre compte de la complexité des parcours de vie. En déconstruisant les formes d’intimité tissées avec les enquêté·es, nous interrogeons finalement en quoi la réflexivité méthodologique contribue au renouvellement du socle épistémologique de l’étude de la folie en Afrique.
Au-delà du rapport Duclert. Décentrer l'histoire du génocide des Tutsi du Rwanda
November 08, 2021Romain Tiquet
Edition: Revue d’Histoire Contemporaine de l’Afrique
Dossier spécial coordonné au sein de la revue par : Camille Evrard, Muriel Gomez-Perez, Martin Mourre, Florent Piton, Nathaniel Powell et Romain Tiquet
Pour l'éditorial commun avec la revue Sources. Matériaux & Terrains en études africaines dans lequel ce dossier s'inscrit, lire ici.
Ce dossier spécial s’articule autour d’un ensemble de réactions au rapport, portant le plus souvent sur d’autres aspects que la question française, à la méthodologie et aux conclusions de la commission. Marie-Eve Desrosiers, met ainsi en évidence ce qu’elle estime être un « biais présentiste » dans la manière dont la commission a analysé la période correspondant aux premiers mois de la guerre civile à la fin de l’année 1990.
Ornella Rovetta interroge la possibilité d’« écrire l’histoire en commission », c’est-à-dire sur la base d’un corpus archivistique et dans une chronologie définie moins par une question de recherche que par le pouvoir politique.
Via une analyse qu’elle qualifie de « sexospécifique », Caroline Williamson Sinalo met quant à elle en évidence l’occultation des perspectives de genre dans le rapport, non seulement lorsque celui-ci examine les violences et les pratiques de cruauté commises avant et pendant le génocide sur les Tutsi, mais aussi, les accusations de viols formulées à l’encontre de militaires français lors des opérations Noroît et Turquoise entre 1990 et 1994.
Proposant une montée en généralité à partir du contenu du rapport Duclert, Étienne Smith s’intéresse d’une part à la manière dont le rapport examine les tensions et les contradictions qui ont traversé l’institution militaire à propos du Rwanda entre 1990 et 1994, d’autre part à la façon dont cette même institution a réagi à la publication des conclusions de la commission.
Le dossier de réactions au rapport Duclert s’achève par un texte au statut singulier, car n’émanant pas strictement d’une personnalité académique, en la personne de l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop. Dans ce texte que nous nous réjouissons de publier simultanément en wolof, il propose une remise en contexte du rapport Duclert, dont il souligne bien qu’il est une étape parmi d’autres – et sans doute pas la dernière – dans le chemin vers la « vérité ».
Plusieurs autres textes complètent cet ensemble d’articles. Un article Varia de Florent Piton portant sur l'historiographie du génocide des Tutsi du Rwanda, un entretien avec François Graner, militant de Survie et très engagé sur le dossier Rwandais, ainsi que plusieurs comptes-rendus de lecture.
https://oap.unige.ch/journals/rhca/issue/view/rwanda